C’est l’exhortation du sénateur Benjamin Amama Amama aux élus locaux, pour lui permettre d’avoir la matière lors de la session de juin consacrée au débat d’orientation budgétaire de la chambre basse.
Malgré les près de quatre heures d’intenses débats, les participants en voulaient encore. Tant les interventions étaient riches. Après avoir présenté les missions du sénat et du sénateur qui est le représentant des Ctds, Benjamin Amama Amama, par ailleurs chef de la délégation permanente départementale du Comité central du Rdpc pour le Haut-Nyong laisse entendre : « L’objet de ces assises était de présenter à ceux pour qui nous sommes le représentant ce que nous avons fait au parlement, et surtout de recueillir les problèmes réels que ceux-ci rencontrent au quotidien et qui méritent une attention particulière. C’est pour cela que j’ai demandé aux maires et aux conseillers régionaux de nous donner la matière qui puisse nous permettre d’articuler les échanges lors des travaux du sénat dans les prochains jours ». C’était dans la salle des actes de l’hôtel de ville d’Abong-Mbang, en présence du préfet Bertrand Maché, du conseiller technique auprès du Minjustice Ange Michel Angouing, d’une bonne brochette des maires, des conseillers régionaux, et des présidents de section Rdpc, de l’élite au rang desquels Christophe Mien Zok, Dg du palais des Congrès de Yaoundé, de leurs Majestés Bertrand Effoudou, Balla 1er et Mebia Mebia Gérard Lomié, chefs supérieurs de 1er degré des Maka Bebend, Maka Mboanz et des Badjué.
Parmi les problèmes soulevés par les participants lors de cette rencontre, on peut citer sans être exhaustif : l’incompréhension des textes sur la décentralisation et leur application qui pose d’énormes soucis, la question de la fonction publique locale sur son réel impact dans l’amélioration des conditions de vie des populations, les textes d’application sur la fiscalité locale, la faible enveloppe budgétaire allouée à la région de l’Est malgré ce qu’elle contribue au Pib, la question de la redevance forestière, celle environnementale qui a pour conséquences les fluctuations climatiques du fait de la grande activité d’exploitation forestière et minière. A ces sujets et bien d’autres, il faut ajouter la difficile cohabitation entre les maires et les receveurs municipaux, l’évolution en cavalier solitaire des maires malgré la présence du syndicat et la plateforme des Cvuc. Bien plus refusent les maires du Haut-Nyong « Que leurs fonds ne soient plus virés à la trésorerie générale afin d’éviter des pratiques peu recommandables qui y ont cours ». Des préoccupations qui ont pour conséquence directe, la sous consommation des crédits, positionnant le Haut-Nyong et l’Est en général au fond du classement. Dans les recommandations, confie le sénateur et chef de la délégation permanente du comité central : « Je demande aux maires et conseillers régionaux une plus grande synergie parce que les problèmes sont communs. Pour la recherche des financements, qu’ils utilisent les services déconcentrés de l’Etat dans la maturation des projets. Utiliser l’expertise des conseillers municipaux ou régionaux pour les accompagner. Et à chaque souci rencontré, faire la remontée d’information pour que des solutions soient trouvées à temps ».
Martin Crepin NTSANA MEKOK