Le président de la section a lancé une exploitation agricole il y a quelques mois. Objectif: démontrer aux structures de base de son unité politique qu’il est possible de gagner le combat contre la pauvreté.
Lors de l’installation des bureaux des 18 sous-sections Rdpc de l’arrondissement de Biwong-Bulu en février dernier, Gotirne Bengono Ndo, président de la section Rdpc Mvila sud-est, leur a recommandé de créer des exploitations agricoles de maïs, manioc ou d’autres cultures vivrières, question de lutter contre la pauvreté. Et pour mettre à leur disposition des informations y relatives, il s’est fait accompagner par un responsable du Programme d’amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agropastorales (Acefa), un partenaire de la section dans le domaine agricole.
L’exemple venant d’en haut, le président Gotirne Bengono Ndo, par ailleurs conseiller régional du Sud, a lancé une exploitation agricole de maïs de deux hectares dans son village, il y a près de quatre mois. Dans les tout prochains jours, il procèdera à la récolte. Rencontré au terme d’une journée de travail bien chargée, il a exprimé ses motivations: « je l’ai fait pour démontrer à mes frères, des soeurs et aux militants que le même sol qu’on trouve dans les régions de l’Ouest et du Nord, qui produit le maïs, Dieu nous l’a aussi donné ici au Sud. On en cultive mais pas à grande échelle. Ce champ témoin voudrait tout simplement appeler mes frères et mes militants à spéculer dans ce sens pour sortir de la pauvreté, pour ne plus attendre seulement le cacao qui dure un an avant de produire”. Et d’enchainer:”avec le maïs, il faut attendre trois mois, et on peut le cultiver deux fois l’an pour avoir de l’argent. Et quand on le fait à grande échelle, on gagne beaucoup d’argent».
Allant à la suite du chef de l’Etat, il invite ses camarades à intégrer que la terre déçoit rarement: « j’invite mes frères et les militants à se mettre en tête que la terre ne trompe pas. La manne ne tombera plus du ciel. Nous appartenons au Rdpc mais ce que nous devons savoir est que pour bien soutenir le parti, nous devons nous autonomiser. Et pour y arriver, ce n’est pas une chose facile. Nous devons mettre la main partout comme le laboureur l’a conseillé à ses enfants. Dieu nous a bénis au Sud, nous avons des terres arables, cultivables ». Gotirne Bengono Ndo balaie d’un revers de la main les arguments de ceux qui estiment qu’il faut disposer des moyens financiers colossaux pour créer un champ. Selon lui, « avant les moyens, il y a la volonté. C’est dans la volonté que naît le projet. On peut avoir de l’argent mais s’il n’y a pas la volonté, on ne fera rien » .
La création des groupements d’intérêts communs ((Gic), voire des coopératives peut également motiver les sous-sections, les comités de base de Biwong-Bulu, à se lancer dans la création des exploitations agricoles. L’Acefa a insisté sur cet aspect en février dernier. Car regroupés en Gics ou en coopératives, les différents organes de base peuvent solliciter des financements auprès des départements ministériels en charge des questions agropastorales, et pourquoi pas des partenaires nationaux et étrangers. Le président de la section invite les militants à croire en eux et à se jeter dans cette bataille contre la pauvreté.
St Joseph MENYENE
