C’est la principale mission assignée aux nouveaux membres du Comité national de suivi du Budget d’investissement public (Bip).
Désignés par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), le 6 juin dernier, les nouveaux membres du Comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public ont effectivement pris part à la deuxième session du Comité tenue le 11 juin 2022, à Yaoundé. Au-delà des civilités d’usage, l’honorable Rosette Ayayi la présidente qui a vivement félicité le nouveau-vice-président Aristide Bernard Ndo, le rapporteur Isaac Tamba, par ailleurs directeur général de l’Economie et de la Programmation des Investissements publics au Minepat et les différents membres, leur a rappelé les enjeux.
Créé en effet en 2008 pour une meilleure rationalisation de la dépense publique, le Comité a certes atteint des objectifs louables en réduisant à sa plus simple expression les marchés fictifs et les détournements des projets, mais il est lui-même conscient que de nombreux défis restent à relever dont le plus visible est assurément la bonne qualité des ouvrages réalisés sur le terrain. Pour plus de transparence, la haute hiérarchie a décidé d’adjoindre des personnalités indépendantes, les représentants des communautés, des parlementaires, les autres élus et la société civile à celles de l’administration et les résultats sont palpables.
Il est vrai que le fait pour le Minepat de publier dorénavant chaque année le journal des projets fait désormais de chaque citoyen un contrôleur de l’exécution des ouvrages construits sur le terrain. Mais il faut encore que ces derniers aient l’expertise requise leur permettant de bien évaluer la qualité des travaux conformément au cahier de charges. La mission de ce Comité national qui dispose de démembrements dans les régions et les départements est d’autant plus cruciale depuis la décentralisation du fait de la faible performance des collectivités territoriales décentralisées, qui ne disposent pas toujours des compétences techniques requises.
En dépit de tous ces freins, du fort enclavement de certaines localités et de la situation sécuritaire dans certaines parties du pays, le Comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public entend jouer pleinement son rôle pour que les ouvrages réalisés satisfassent les bénéficiaires et toute la communauté nationale dont l’épanouissement socio-économique est au centre des préoccupations du chef de l’Etat, Paul Biya. Le ton est ainsi donné et les entrepreneurs sont prévenus que toutes les infrastructures non conformes aux cahiers de charges seront irrecevables. A bon entendeur…
Claude MPOGUE