C’est l’une des principales résolutions de la 12ème conférence ministérielle tenue du 12 au 15 juin 2022 en Suisse.
C’est une autre grande victoire de la diplomatie camerounaise conduite de main de maître par le chef de l’Etat, Paul Biya. Evénement de classe mondiale, la 14ème conférence de l’Organisation mondiale du Commerce (Omc), regroupera au Cameroun, plus de 5000 délégués et acteurs du commerce international en provenance de 164 pays membres. C’est de haute lutte que la délégation conduite par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, par ailleurs porte-parole des pays africains à cette 12ème conférence des ministres a arraché cette organisation tant convoitée et ceci grâce en premier lieu à la stature du chef de l’Etat camerounais dans le concert des nations et à la diplomatie du pays qui lui a conféré une très bonne image à l’international.
Au cours de ces assises, historiques par rapport au contexte mondial actuel marqué par un dérèglement des échanges dû au coronavirus et à la guerre en Ukraine, l’Afrique a su tirer son épingle du jeu grâce au doigté, à l’entregent et à la connaissance des ficelles du commerce mondial par le ministre camerounais du Commerce. Pour que tous les pays africains soient totalement en phase au cours des assises de Genève, il a présidé le 11 juin dans la même ville, la réunion des ministres africains du Commerce, en présence du directeur général de l’Omc, Ngozi Okonjo-Iweala et la directrice exécutive du centre du Commerce international, Pamela Coke-Hamilton.
C’est ainsi que ces ministres du continent ont adopté une déclaration qui réaffirme la nécessité de replacer le développement au centre des objectifs recherchés par le multilatéralisme commercial incarné par l’Omc, conformément entre autre à l’esprit du Kennedy Round. Une position commune qui a prévalu tout au long des assises sur les principaux points à l’ordre du jour à savoir : la réponse de l’Omc face au coronavirus, l’agriculture, les subventions à la pêche, la sécurité alimentaire et la réforme de l’organisme. C’est fort de cette entente commune que le ministre Mbarga Atangana de par sa stature et l’expérience acquise lors de ses fonctions anciennes et actuelles, a entamé, au nom de ses pairs, une série de négociations avec les différentes délégations pour faire entendre la voix de l’Afrique en général et du Cameroun en particulier à ces assises.
D’où les résultats satisfaisants obtenus par le continent. S’agissant de la pêche, l’Omc est parvenu à un accord visant l’élimination des subventions nocives aux flottes marines qui contribuent à la pêche illégale qui menace la durabilité des richesses des océans. De même, les petits pays à l’instar du Cameroun ont bénéficié des souplesses par rapport à leurs politiques de pêche. Il a également été décidé de trouver une réponse urgente à l’insécurité alimentaire surtout en ce moment où le Covid-19 et la guerre en Europe de l’Est ont abouti à un renchérissement des matières premières agricoles. Pour ce qui est de la réforme de l’Omc, des lignes ont effectivement bougé et la part mondiale du commerce des pays africains actuellement de 3%, sera plus importante à l’avenir. Pour ce qui est du Covid-19, l’Omc a levé pour 5 ans, les brevets protégeant les vaccins anti-Covid. Une moisson abondante en somme pour l’Afrique.
Claude MPOGUE