Stockant et créant des pénuries artificielles en cette veille de la fête de la Tabaski, ces grossistes avaient pour habitude d’augmenter les prix de certaines denrées de première nécessité.
La descente musclée du délégué régional du Commerce de l’Adamaoua ce 5 juillet 2022 est applaudie par les populations. Au quartier Bali à Ngaoundéré, l’affaire est sur toutes les lèvres. Des scellés sont apposés tour à tour aux portes de plusieurs magasins. Les responsables en charge des questions d’homologation des prix n’entendent pas lâcher l’affaire. L’opération va s’étendre aux semi-grossistes et détaillants qui ont pris pour habitude de vendre hors de prix les denrées de première nécessité. « On en a marre, ces gens veulent faire 200% de bénéfice. Même avec 100.000 Fcfa, vous n’arrivez pas à tenir le mois alors que eux ils s’en mettent plein les poches chaque jour », se plaint Aissatou, une ménagère.
« Nous reconnaissons notre erreur et allons réparer cela. Nous avons vendu de l’huile de table à 20.000 FCfa au lieu de 16.500 Fcfa parce que notre fornisseur nous le vend aussi cher. Nous implorons l’indulgence des autorités », argue un grossiste qui se défend d’être bien moins cher que d’autres grossistes dans la ville de Ngaoundéré. Pour le délégué régional du Commerce, « ces gens ne sont pas de bonne foi. Tout est mis en œuvre pour que ces commerçants réalisent des bénéfices considérables, mais ils en veulent toujours plus sur le dos des consommateurs. Nous allons combattre cela énergiquement », a promis Mohamadou Kavaye.
En cette veille de fête religieuse musulmane, une campagne de vente promotionnelle est en cours à l’esplanade de l’ancienne délégation régionale du commerce à Ngaoundéré. Elle permet aux populations d’acheter à moindre coût des produits de grande consommation à l’instar de l’huile de table, du sucre et de la viande de bœuf. Il en sera ainsi même après la célébration de l’édition 2022 de la fête de la Tabaski.
Claude MPOGUE
