Grâce notamment à l’encadrement et aux appuis constants aux agriculteurs, le projet que dirige Amadou Potougbounkouo est définitivement engagé dans l’amélioration des conditions de vie des populations.
Jamais le mot développement, n’aura eu autant de sens pour des populations rurales. Si à Foumbot et dans le département du Noun en général, le peuple Bamoun était déjà adepte de l’agriculture, convaincues comme Paul Biya que « la terre ne trompe pas », ces populations avaient encore certainement des difficultés à comprendre comment l’agriculture pouvait conduire au développement et à la prospérité. Eh bien, depuis 2017, date de sa création, le Projet de développement rural du mont Mbappit, aujourd’hui dans sa seconde phase (Pdrm-II) avec ses 80% de taux de réalisation, leur apporte la « preuve par 9 » qu’une fois l’agriculture de seconde génération voulue par le Président Paul Biya lancée dans ce département de 7687 Km2 de riches terres arables, le développement s’installera de manière durable et définitive. Ce 4 août 2022 à Foumbot, son coordonnateur, El Hadj Amadou Potougbounkouo a emmené un renfort de poids : le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobe, pour le leur expliquer davantage. Et les deux hommes ont privilégié les actes à la parole. Grâce à l’appui financier de la Banque islamique de développement.
À l’esplanade du Centre commercial abritant le siège de la Société coopérative des producteurs de maraichers de Foumbot (Socopromaf-Coop-Ca), nouvellement construit par le Pdrm, les populations exultent. Dans la foule, les militantes et militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) sont majoritaires. Comme pour démontrer leur détermination à reprendre les rênes de la mairie, passée à l’opposition lors des dernières élections municipales. Un peu plus loin, le chantier du Centre de traitement des fruits et légumes en construction/équipement, toujours par les soins du Pdrm, est également bien visible. Le Minader ne se fera d’ailleurs pas prier pour visiter cette unité de conservation et de transformation de la production locale, en vue de la booster.
Comment ne pas voir plus loin dans un département où 85% de la superficie, soit 659 585 hectares, est constituée de terres arables exploitables à des fins agricoles ? Ce d’autant plus qu’à l’heure actuelle, moins de 20% de ces vastes espaces sont mis en valeur par des populations pourtant attachées au travail de la terre. Pour preuve, on y dénombre jusqu’à 325 000 actifs agricoles dans seulement 81 320 ménages, selon les données du dernier rapport de développement économique du département, publié par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat).
Mais, les stars du jour, ce sont incontestablement les 12 tracteurs de dernière génération flambant neufs qui narguent de leur imposante présence, les sceptiques à l’accès progressif et inéluctable du Noun et du Cameroun, à l’agriculture de seconde génération. Chacun des 12 véhicules automoteurs, d’une puissance de 90 chevaux, est doté de plusieurs accessoires dont des charrues à quatre socs et des pulvérisateurs de 12 à 16 disques pour le labour en tout terrain ; et des remorques d’une capacité de 12 tonnes chacune, pour le transport des produits agricoles. Et ce n’est pas tout ! « Ces tracteurs ont été précédés de 10 motoculteurs de 15 chevaux, 20 égreneuses de maïs, 10 semoirs à quatre lignes, sept pressoirs à huile et sept concasseuses de noix de palme » attribués au mois de mars dernier, sur la base des spécificités zonales et des cultures dominantes dans chacune des huit coopératives, a annoncé le coordonnateur, El Hadj Potouogbounkouo.
En souhaitant un usage responsable de ces importants outils aux bénéficiaires, le Minader a précisé qu’il n’est qu’un exécutant, et que « celui par qui nous devons cette cérémonie c’est le Président Paul Biya qui nous demande de retourner à la terre, car la terre ne trompe pas », a ajouté Gabriel Mbairobe, en présence du gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, le président du Conseil régional, Dr Jules Hilaire Focka Focka ainsi qu’un important parterre d’autorités politiques et traditionnelles du département.
Serge Williams FOTSO, de retour de Foumbot
