Le gouvernement s’est engagé à maintenir les prix de ces biens pour éviter toute hausse vertigineuse, préservant de ce fait le pouvoir d’achat des ménages. Une option très appréciée par tous.
C’est un véritable ouf de soulagement que les ménages ont poussé ce début du mois d’août au Cameroun. Annoncée par tous les « spécialistes » et même par la presse, la hausse des prix du gasoil, super, pétrole lampant et gaz domestique n’a pas pris effet. Quand on sait que chaque fois que les prix des pétroliers connaissent un renchérissement dans ce pays, ceci entraine une flambée de ceux de tous les produits manufacturés, ceux issus de la production agricole et des transports, les consommateurs avaient d’ores et déjà perdu le sommeil. Surtout en ce moment où ils éprouvent déjà toutes les peines du monde à boucler leurs fins de mois.
En dépit des lourds sacrifices consentis par les pouvoirs publics dans le but de contenir l’inflation, le pouvoir tient bon. Les directives du chef de l’Etat relatives à la subvention du prix du carburant et toutes les autres mesures fiscalo-douanières prises pour alléger la tache aux opérateurs économiques suite aux secousses consécutives à la survenue du coronavirus et de la guerre en Ukraine, restent d’actualité. Une option forte prise par Paul Biya et qui devra continuer à préserver le panier de la ménagère et le climat social.
En plus de ce dossier sensible des produits pétroliers, la hausse annoncée de la bière, des boissons hygiéniques et des eaux minérales était également redoutée par les consommateurs. Ce d’autant plus que le syndicat des propriétaires des ventes à emporter, bars et autres cafés avait déjà tenté un passage en force en voulant revoir à la hausse, les prix des produits le 1er juin dernier. Malgré la fin de non-recevoir opposée à leur projet par le gouvernement, certains s’étaient entêtés à le faire, s’exposant aux sanctions prévues par la loi.
Lourds sacrifices
D’autres assurément plus futés, avaient pris l’option de créer des pénuries artificielles en attendant l’augmentation ; ils n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Grâce au dialogue citoyen et permanent avec les opérateurs économiques dans le cadre de la lutte contre la vie chère, le gouvernement a pu obtenir une stabilité des prix de la bière et des boissons hygiéniques en dépit d’une conjoncture économique difficile. Au cours d’une audience que lui a en effet accordée le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, le 27 juillet 2022, Michel Palu, le vice-président du groupe Castel et président du Conseil d’administration de la Société anonyme des Brasseries du Cameroun, a annoncé la bonne nouvelle, en réponse au plaidoyer du gouvernement de la République. Coupant ainsi de l’herbe sous les pieds de tous les commerçants véreux et de ceux qui manigancent dans l’ombre pour susciter des remous sociaux. Des directives ont été données à la Brigade nationale et aux autres services en charge du contrôle des prix et de la répression des fraudes du Micommerce, de veiller à ce statut quo et de sanctionner sans ménagement, les contrevenants champions de la spéculation.
En attendant de dresser le bilan comptable et humain de ces mesures, force est de constater que le gouvernement camerounais qui avait promis de tout mettre en œuvre pour que les prix des produits de première consommation demeurent abordables, tient parole. Et il en sera ainsi tant que la situation économique du pays le permettra, car il n’échappe à personne qu’il s’agit de lourds sacrifices en terme de subventions et de renoncement à certaines marges. Des sacrifices indispensables pour le chef de l’Etat, qui a toujours placé le bien-être et l’épanouissement des citoyens au centre de son action. Il mérite reconnaissance et félicitations pour cela.
Claude MPOGUE