Pour garantir ses victoires, le Rdpc n’a pas besoin de militants « clignotants », comme certains se complaisent à l’entretenir. Il lui faut des militants sincères avec les idéaux du parti, tel que prescrit dans les textes de base.
Il est de notoriété publique qu’aucune formation politique au monde ne peut évoluer sans connaître ou maîtriser dans les moindres détails ses effectifs. Tout au moins les tendances électorales. C’est la raison pour laquelle lors des résultats issus des consultations politiques, de nombreux partis se trouvent surpris par ceux-ci. Ce fait n’est que la conséquence d’une adhésion et d’un engagement peu sincère des soit disant militants. En effet, ils sont nombreux ceux-là qui, pour une raison ou une autre, flouent allègrement les responsables. Ils sont avec eux le jour et la nuit passent le temps avec les adversaires ou vis versa. Ce qui a par effet de dérouter ceux n’arrivent pas à déceler la supercherie.
Dans l’environnement politique au Cameroun, il n’est pas rare de trouver ces cas par centaines de milliers. Le Rdpc en a fait les frais à chaque élection locale ou nationale. Et c’est ici que l’on comprend aisément la question posée par Jean Nkuété à Bafoussam pour s’en inquiéter : « Comment pouvons-nous franchement et sereinement préparer les prochaines élections en toute confiance et assurance si notre militantisme est timide et notre engagement hésitant? ».
Un exemple parmi tant d’autre pris à tout hasard. Dans un coin de la république, lors de l’élection de 2002, quelle ne fut pas la surprise d’un reporter de constater que dans le bureau de vote installé dans son hôtel, sur près de 418 votants, tous militants d’une sous-section Rdpc, il n’y ait eu que 13 qui ont voté pour ce parti. « Il faut donc en finir à l’Ouest comme ailleurs, avec les aventures ambigües, les comportements d’un pied dedans, un pied dehors, le double langage, la critique du Parti dans les médias tout en s’en réclamant haut et fort », a martelé le Vice-premier ministre, secrétaire général du Comité central du Rdpc, Jean Nkuété. « On est militant du Rdpc ou on ne l’est pas. On ne l’est pas à moitié », finira-t-il par lâcher. Ces attitudes peu recommandables méritent effectivement que le parti s’y penche, afin de réduire à sa plus simple expression, les faux-pas futurs. Les responsabilités étant partagées, au niveau individuel et collectif. Pour questionner sa relation avec le parti, en savoir ce qui la fonde véritablement. Ensuite, les influences exogènes, dont l’attitude de l’élite fortunée vis-à-vis de la base « (…) qui devraient montrer la voie à suivre », comportements dangereux et nuisibles qui déroutent et démobilisent les camarades à la base. Cela s’appelle « des militants chauve-souris » qui n’a que trop duré. Il serait temps de dénoncer et que cela s’arrête pour un Rdpc plus saint. Cette rupture est d’autant plus nécessaire que le parti se prépare pour affronter les prochaines échéances électorales, notamment les sénatoriales en 2023 et la présidentielle en 2025. Selon la loi.
William Monayong