Malgré quelques conditions matérielles difficiles inhérentes à l’installation et au fonctionnement de toute nouvelle institution de cette envergure.
Pour le Pr. Jean Bosco Etoa Etoa, le recteur de cette institution académique, l’objectif est plus que clair : « Une formation universitaire pour l’éclosion des compétences professionnelles et entrepreneuriales ». Une vision à court terme qui va donner aux cinq établissements déjà fonctionnels jusqu’ici, une dimension nouvelle et adossée à la vision de l’apôtre de « la nouvelle gouvernance », le Président Paul Biya, depuis quelques années. Même s’il faut reconnaître que certains préalables sont indispensables à la mise en route de cet objectif. Notamment l’implantation de la budgétisation qui sera fondée sur les objectifs, tel qu’adoptée par le premier conseil d’administration de cette institution. Le deuxième volet repose sur les infrastructures, l’acquisition de nouveaux équipements et le plan général de développement du campus nouvellement sorti des fonds baptismaux. Une bonne nouvelle cependant, les élus ont rassuré que les populations se sont mobilisées pour la construction de 1.000 logements universitaires.
Au niveau des inscriptions, depuis le 5 septembre 2022, une plateforme est mise en ligne pour ces opérations d’enrôlement en ligne des nouveaux étudiants. Elle renseigne par exemple sur l’offre de formation, afin que le futur étudiant sache à quoi il peut prétendre. Mais comme ce ne sont pas toutes les localités, de la région du Sud comme ailleurs, qui ont accès aux nouvelles technologies, dans les prochains jours, une véritable campagne de communication (affichage, et spots dans les médias audiovisuels) sera menée pour une grande sensibilisation.
S’agissant du volet financier des universités d’Etat nouvellement créées, le patron de l’Enseignement supérieur le présente sous deux aspects : tout d’abord la situation des établissements déjà fonctionnels et qui disposent d’un budget (année 2022) voté par le conseil d’administration de l’université. Bien qu’encore logés dans les universités auxquelles ces établissements étaient précédemment rattachés, les budgets concernés pourront faire l’objet d’un transfert à l’occasion de la tenue du conseil d’administration de son ancienne université d’attache (Yaoundé I). Quant aux facultés ou grandes écoles qui ne disposent pas encore de budget parce que nouvellement créées, elles pourraient être créditées de budgets fonctionnels, en prenant comme référence chiffrée, la dotation que le chef de l’État avait accordée à chaque établissement d’Enseignement supérieur qu’il avait créé en 2017 et en 2018 et en tenant compte de la nécessité de doter les services centraux de budgets adéquats. En attendant, le budget 2022 a été adopté et équilibré en recettes et dépenses à la somme de 3.187.652.500 Fcfa.