Le secrétaire général du Comité central du Rdpc a pu s’en rendre compte jeudi 13 octobre dernier, au cours d’une visite de réconfort qu’il a effectuée auprès d’elle au domicile du défunt.
Comme le recommande la tradition musulmane, la veuve Ali n’a pas prononcé le moindre mot à l’endroit du vice-premier ministre Jean Nkuété, ni à aucun membre de la forte délégation (dont le secrétaire général adjoint, Grégoire Owona), qui l’accompagnait à cette résidence du quartier Bastos, ouverte pour les visites de condoléances, suite au décès de l’un des témoins de la création du Rdpc et principal animateur du Parti de Paul Biya dans la région de l’Extrême-Nord, Amadou Ali.
Derrière le hidjab noir et le masque anti Covid qui voilent son visage, on peut deviner la forte émotion qui traverse celle qui a été sa compagne des bons et des mauvais moments. Les visiteurs ne peuvent s’empêcher de se remémorer le triste épisode du séjour de cette dernière en captivité, enlevée par la secte islamique Boko Haram, dans la ville de Kolofata, le 27 juillet 2014.
Depuis le décès de son époux, survenu le mardi 27 septembre 2022 à 79 ans, et l’inhumation qui a suivie dans la foulée à Kolofata, son village natal, Agnès Ali est restée stoïque, malgré le vide créé autour d’elle. Pourtant, elle ne peut s’empêcher d’écraser quelques larmes derrière son voile. Notamment lorsque Jean Nkuété lui parle du rôle prépondérant, discret, mais ô combien efficace que son défunt époux a joué dans la vie du Parti pour lequel il a été « l’un des plus grands animateurs », selon les mots du secrétaire général. « Que la famille reçoive à travers notre présence, le réconfort de la grande famille du Rdpc, du secrétariat général et celui du Président national, Paul Biya », conclut le patron de l’administration du Rdpc. Des souhaits que viendront sceller une courte prière dirigée par Ibrahim Talba Malla, secrétaire à l’Organisation au secrétariat général du Comité central du Rdpc.
Serge Williams FOTSO