«Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes? » À force d’être régulièrement critiqués, sermonnés et rappelés à l’ordre aussi bien par les militants que par la hiérarchie du Parti, les présidents et autres responsables des organes de base ont dû entendre leurs oreilles siffler à plusieurs reprises et penser qu’ils étaient les moutons noirs du RDPC. C’est vrai que ces derniers temps, dans un souci d’amélioration du fonctionnement des organes de base, le Secrétaire général du Comité central s’est beaucoup appesanti sur le rôle des présidents de section dans la quête des résultats électoraux et des performances globales du Parti. Quand bien même ces « chefs locaux » auraient une part et une responsabilité prépondérantes dans cette bataille, les autres militants auraient tort de croiser les bras et de se considérer comme de simples spectateurs. L’obligation de résultats est un effort collectif qui concerne tous les acteurs et élus du parti.
Comment peut-on un seul instant demander à un président de section, fut-il le plus fort, d’accomplir tout seul des miracles au nom de l’obligation de résultats? Cela ne se peut pas. C’est la raison pour laquelle le parti prône le partage, l’addition, la conjugaison et la multiplication des efforts entre ses membres. Un président de section dispose en effet de nombreuses compétences et ressources parmi ses militants. À lui d’en tirer le meilleur et de capitaliser leurs actions de terrain au lieu d’engager des batailles inutiles avec les uns et les autres.
Au nombre des ressources humaines et militantes disponibles, figurent les nombreux élus au rang desquels les conseillers municipaux et régionaux, les parlementaires. Chacun dans son couloir devrait pouvoir contribuer aux performances et aux résultats du parti. Les conseillers municipaux et régionaux par exemple, même s’ils ne bénéficient pas d’une dotation pour les micro-projets comme les députés, pourraient être tout simplement plus présents sur le terrain à travers des compte-rendu de leurs sessions respectives. Cette présence permanente sur le terrain permet de maintenir le contact avec les militants et les électeurs; d’anticiper les malentendus et de prévenir les incompréhensions, sources de mécontentement et de désaffection populaires.
Les députés, quant à eux, devraient systématiquement inscrire les cérémonies ou actions menées dans le cadre de leurs micro-projets parlementaires sous le couvert du Parti. Tout le monde y gagnera. Les élus du Parti à tous les niveaux ne devraient jamais perdre de vue qu’ils sont redevables aux responsables des organes de base qui ont contribué, directement ou indirectement, à leur choix et à leur investiture. Cette solidarité agissante entre tous les acteurs constitue l’un des gages de la réussite du Parti. La victoire sera collective ou ne sera pas.