C’est le résultat d’un travail réalisé grâce à la diligence du maire David Bachelard Keyo.
Sur une population estimée à près de 25000 âmes, un besoin urgent d’établissement de 3949 actes de naissance s’impose. « Après le diagnostic que nous avons posé avec les équipes qui ont sillonné l’ensemble des 20 villages bantou et 17 campements Baka, il ressort qu’un nombre assez important de nos populations et en majorité des enfants Baka et beaucoup des nôtres en âge scolaire n’ont pas ce précieux document. Nous allons nous rapprocher des services compétents du Bureau national d’état civil (Bunec) et de la démographie, ceux du Minddvel et de la justice pour voir comment résoudre ce problème dans les brefs délais, étant donné que bon nombre vont déposer les dossiers pour les différents examens certificatifs ». Coût total de cette opération entièrement financée sur fonds propres, deux millions de francs CFA. Pour cette situation précise, indique le maire : « Pour ne pas pénaliser les enfants, en attendant que la procédure aboutisse, et qu’ils rentrent en possession des actes de naissance légaux, nous avons apporté notre soutien pour qu’ils ne perdent pas cette année scolaire ».
Dans les différents établissements scolaires de l’arrondissement, et ce depuis bon nombre d’années, les enfants n’ont pas pu poursuivre leurs études à cause du défaut d’acte de naissance authentique. L’inspecteur d’arrondissement de l’éducation de base de Messok ajoute à ce sujet : « Nous avons des déperditions scolaires ici à cause du défaut d’acte de naissance des enfants qui n’arrivent pas à franchir le seuil du primaire. C’est l’occasion d’interpeller les parents à se rendre dans les centres d’état civil agréés pour assurer l’avenir de leur progéniture ». Le maire de Messok David Bachelard Keyo, par ailleurs président de la section Rdpc Haut-Nyong sud 2 confie à ce sujet : « J’ai demandé à chaque conseiller municipal de recenser dans sa zone les populations sans acte de naissance, et surtout les enfants en âge scolaire, afin que nous ayons un fichier fiable de la réalité sur le terrain. Ils doivent travailler en synergie avec les présidents des sous sections, tous organes confondus pour maximiser les chances de ratisser large. Je crois que le résultat de 3949 actes de naissance à établir peut déjà nous permettre de régler une première partie du problème ». Il va sans dire qu’à ce stade de la procédure, le verre est à moitié plein ou à moitié vide. Puisqu’il y a une autre phase qui est conditionnée par la première, qui est celle de l’établissement des cartes nationales d’identité. A ce sujet conclut le maire : « Nous devons tout d’abord assurer la garantie de ce que toutes nos populations soient reconnues à partir d’un acte de naissance. Ce qui garantit la nationalité à ces derniers. L’établissement des Cni est la suite logique de ce travail que nous entendons mener à terme, avec le soutien des services déconcentrés de l’État ». Dans les différentes réunions y relatives, il aura été question de la participation citoyenne à cette opération. Pour les familles démunies, des propositions ont été faites pour voir comment elles peuvent se mouvoir pour aider la municipalité à supporter les charges des audiences foraines, les frais de justice et toute la logistique à mobiliser.
Martin créin NTSANA MEKOK