Cette campagne de sensibilisation a débuté le 25 novembre dernier à Yaoundé, sous la présidence de Marie Thérèse Abena Ondoua, ministre de la Promotion de la femme et de la famille.
«Œuvrons ensemble pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles ». C’est sous ce thème que se déroulent les 16 jours d’activisme de protection de la femme et de la fille, victimes des violences. Pour le Minproff, cette 16ème édition qui va s’achever le 10 décembre 2022 a pour pivot majeur, le renforcement du plaidoyer de la prise en charge sanitaire gratuite des survivantes de violences sexuelles. C’est aussi une occasion de mobiliser davantage toutes les parties prenantes, pour la réduction des préjudices physiques faits à ces dernières.
En effet, cette pratique demeure une réalité au Cameroun en particulier et dans le monde en général. Entre crises environnementale, sanitaire, sécuritaire, voire précarité des ménages, une femme ou une fille sur deux succombe à un traumatisme physique, sexuel ou moral, causé par une personne quelconque. C’est le cas de Vicky Ashim, ménagère, dépourvue du membre inférieur gauche, et de Yollande Edoa, infirmière, qui a succombé à ses blessures conjugales tout récemment.
Et selon l’Enquête démographique et de santé (Eds) 2018, 39 % de femmes et 42 % d’hommes de 15-49 ans ont déclaré avoir subi des actes de violence physique depuis l’âge de 15 ans.
Pour Marie Thérèse Abena Ondoua, cette situation alarmante pourrait être évitée grâce à des actions coordonnées du gouvernement, mise en application immédiate des dispositions des Conventions internationales ratifiées et leur alignement sur le cadre juridique national. « C’est la raison pour laquelle la lutte contre les violences faites aux femmes constitue un des axes majeurs de l’action du gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre des très hautes directives du chef de l’État en matière de promotion et de protection des droits de la femme et de la fille. Bien qu’il n’existe pas de loi spécifique qui réprime les violences faites aux femmes, le cadre légal de protection de la femme contre les atteintes à sa dignité et à son intégrité physique a été renforcé avec l’adoption en 2016 de la Loi n° 2016/007 du 12 juillet 2016 portant Code pénal » a-t-elle indiqué.
Olivia Camille AYISSI