Arrivé au pouvoir le 6 novembre 1982, le président camerounais multiplie des initiatives pour faire de ce pays d’Afrique centrale, une nation prospère dans un monde en pleine mutation.
Un politicien pense à la prochaine élection, l’homme d’Etat lui pense à la prochaine génération, a-t-on coutume de dire. En lançant son idée d’un Cameroun émergent en 2035, Paul Biya se situe assurément dans le deuxième groupe. Il est dès lors, difficile de ne point procéder à un rapprochement entre la posture du chef de l’Etat et celle enseignée par la sagesse orientale. Cette démarche consiste à se fixer un objectif clair et précis et à se donner les moyens de l’atteindre. Dans le cas de son projet de société, il s’agit de bien connaître sa cible et d’utiliser, contre elle, des armes appropriées. En l’espèce, le projet de loi de finances au titre de l’exercice 2023, qui s’équilibre en ressources et en emplois à 6345,1 milliards est adapté à ce projet dont il est l’initiateur. Principalement axé sur la stabilité politique et institutionnelle, la relance économique et l’amélioration des conditions de vie de tous les camerounais. Il dispose également des marges de manœuvre budgétaire saines à moyen terme, compatibles avec un niveau d’endettement soutenable et garantissant la viabilité financière de son programme de dépenses adossé sur le Snd 30, en cohérence avec le nouveau programme économique et financier conclu avec le Fmi. « Le président est conscient de ce qu’on attend de lui, il s’est engagé à nous conduire vers le progrès. C’est un homme de parole », a déclaré Emmanuel Marc Onana Onana, militant.
En effet, face aux contraintes exercées sur l’économie nationale par les impératifs de redressement, plombant ses capacités d’investissement, le Chef de l’Etat, leader avisé et soucieux du sort et de l’avenir de son peuple, a opéré un choix lucide et judicieux. En 2009, il engage le Cameroun dans une vision de développement à long terme qui ambitionne de faire du triangle national « un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité à l’horizon 2035 ». La première phase de cette vision a été opérationnalisée par le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) dont le cadre de référence s’étalait entre 2010 -2019. Son évaluation a mis en exergue l’importance des aménagements planifiés au titre de la première génération des grands projets(complexe industrialo portuaire de Kribi et Limbé, les barrages hydroélectriques de Memvé’ele, Mekin, Nachtigal, Lom Pangar, centrale de gaz de Kribi et centrale thermique de Yassa, deuxième pont sur le Wouri, Hôpital à vocation régionale de Sangmélima, Hôpital général de Bamenda et Garoua, des stades d’Olembé, Japoma, etc.), qui auront renforcé substantiellement le parc infrastructurel du Cameroun.
Dans les perspectives d’accomplissement des objectifs de la vision 2035, la Snd30 est adoptée, en cohérence avec le programme économique et financier conclu avec le Fmi. « Le Cameroun que nous efforçons de construire, nous le bâtissons pour assurer une qualité de vie meilleure aux générations présentes, mais aussi à celle à venir », déclarait Paul Biya à l’occasion du 3ème congrès ordinaire du Rdpc le 15 septembre 2011. Animé par l’intégrité morale, l’amour de son pays, et le souci du travail bien fait, celui de perpétuer le serment des jeunes Athéniens : rendre le pays meilleur qu’on ne l’a reçu. Paul Biya entend replacer le pays sur le sentier de l’émergence.
Charles EBODE