Malgré le report de la réunion convoquée pour le 21 janvier dernier, la région de l’Est entend conserver tous les postes à pourvoir.
«Pas de fausse note au cours de cette troisième mandature des sénatoriales 2023. Nous devons tout mettre en œuvre pour que le collège électoral dans la totalité soit inscrit sur les listes électorales. Cette première condition doit s’adosser sur la seconde qui est la bonne mobilisation de nos conseillers municipaux à aller effectivement voter le 12 mars prochain. Pour ce qui est des conditions d’éligibilité, elles sont contenues dans la lettre circulaire du Président national, ainsi que la note d’application du ministre, secrétaire général du Comité central qu’il nous faudra appliquer dans sa rigueur. » Bernard Wongolo, chef de la délégation permanente régionale du Comité central du Rdpc pour l’Est indique à ce sujet la direction et la finalité de cette campagne 2023 des élections sénatoriales qui vont être un moment fort dans la mise en œuvre effective de la décentralisation. Il a d’ailleurs instruit toutes les commissions départementales : « De tout organiser en collaboration avec l’ensemble des présidents de section, afin que les dossiers des candidats soient reçus à Elections Cameroon au complet et dans les délais impartis par la loi. » A l’endroit des maires, a-t-il martelé : « Vous devrez veiller à ce qu’aucun conseiller municipal ne soit en marge de cette élection. Le fichier complet des inscriptions de vos camarades doit pouvoir être disponible le moment venu. Ce qui nous permettra de voir où cela pourrait le cas échéant nous être préjudiciable. Ayez tous les conseillers avec, et assurez-vous qu’ils seront tous au chef-lieu du département la veille pour ne pas laisser distraire les électeurs par des discours contraires aux directives du Président national son excellence Paul Biya ».
Dans le département du Haut-Nyong, le chef de la délégation permanente départementale, le sénateur Benjamin Amama Amama avait déjà planté le décor le 6 janvier lors de la rentrée politique. Il avait alors demandé à tous les chefs politiques locaux de tout mettre en musique en attendant la convocation du corps électoral. Après l’acte du chef de l’Etat, la machine Rdpc dans ce département qui compte le plus gros effectif en termes d’électeurs, soit 375 potentiels votants pour le Rdpc, ne devrait pas avoir de soucis. Les maires Alex Mimbang de Nguélémendouka, Richard Zengle Ntouh de Mindourou Dja, ou encore Serges Nkouog de Messamena avaient alors donné des assurances sur leur total soutien de la volonté de la hiérarchie du parti. Dans la Boumba et Ngoko, Armand Ndjodom et ses camarades devront mouiller le maillot. Joint au téléphone, le maire Timothée Abono confie : « Nous avons le plus grand nombre d’électeurs. Avec 41 conseillers, et étant au lieu de vote, il est hors de question que ces derniers soient en marge de cette importante élection. » Dans le Lom et Djérem, laisse entendre Badel Ndanga Ndinga, chef de la délégation permanente départementale du Comité central du Rdpc pour le Lom et Djerem : « Nous avons un handicap avec la commune de Garoua-Boulai qui est contrôlée pour l’instant par un parti de la majorité présidentielle (Undp). Mais dans le reste des autres municipalités, nous tenons le gouvernail. Des instructions ont d’ores et déjà été données sur les conditions de déroulement de ces élections. Seules les candidatures de ceux qui font l’unanimité sur le terrain seront admises. Cette consigne ne souffrira pas d’irrégularités. » Une commission permanente de réception des dossiers est installée au Mansa Hôtel, en vue parer au plus pressé.
Crepin NTSANA MEKOK