Du point de vue organisationnel, l’élection sénatoriale du 12 mars dernier s’est déroulée dans l’ensemble des quatre départements en toute sérénité.
«Je suis satisfait de l’ensemble du déroulement de ce scrutin sur notre territoire. Je suis resté en contact avec les préfets des autres départements pour m’assurer de ce qui se passe. Et des échos qui me parviennent font état de ce que tout se passe bien, sans problème. Les grands électeurs se sont rendus aux urnes et ont accompli leur devoir citoyen. Du côté de l’organisation, rien à redire. Toutes les dispositions ayant été prises pour que l’ensemble des bureaux de vote soient sécurisés, ainsi que les opérations de décompte des voix ». Grégoire Mvongo, gouverneur de la région de l’Est indique par-là, l’état du déroulement du scrutin dans la région.
Du côté du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, Rdpc, il n’en pouvait être autrement. Bernard Wongolo, président de la commission régionale de campagne laisse entendre : « Depuis le début du processus, nous n’avions rien à craindre. Notre objectif étant de mobiliser notre électorat, l’encadrer et leur donner les consignes pour éviter de tomber dans les pièges qui peuvent être préjudiciables quant à l’issue du scrutin. Et je peux affirmer que tout s’est bien déroulé sur l’ensemble du ressort de notre compétence ». A l’entrée de chaque bureau de vote, le dispositif anti Covid y était bien installé. Le personnel d’Elections Cameroon prenant soin de faire désinfecter les grands électeurs, tout en leur remettant chacun un masque anti Covid. Une fois le vote effectué, la dernière opération était dans l’intimité de la caisse. Sourire et satisfaction pouvaient se lire sur chacun des visages qui revenait de ce dernier bureau… pas de vote, mais de paie. Côté sécuritaire, le dispositif était en place et bien renforcé pour dissuader tous les malheureux adeptes du désordre. D’ailleurs, il fallait montrer pattes blanches pour accéder aux sites. Gérôme Tamba, observateur indépendant et Joseph Dibam tous membres de l’observatoire des droits de l’homme et de la société civile sont tout aussi satisfaits. Ils confient d’ailleurs que c’est l’une des meilleures élections de ces dix dernières années. Et cela doit pouvoir continuer ainsi, pour que l’image du Cameroun soit vue autrement par ceux qui ont juré la main sur le cœur que rien de bon ne peut se faire au pays de Paul Biya. Même son de cloche chez les électeurs qui n’ont pas eu besoin d’être bousculés pour aller voter. Après le dépouillement, les procès-verbaux ont été tous contresignés par les différents responsables des partis politiques en lice à l’Est, à savoir l’Undp et le Rdpc. En attendant le verdict qui sera prononcé par le Conseil constitutionnel, l’heure est à l’évaluation de la campagne dans les états-majors des deux protagonistes.
Martin Crepin NTSANA MEKOK