La 38ème édition de la journée internationale des droits de la femme se célèbre ce mercredi 8 mars au Cameroun dans un contexte particulier marqué d’une part par le déroulement de la campagne électorale des sénatoriales du 12 mars 2023 et d’autre part par la tenue de la première session parlementaire de l’année législative. Dans l’un et l’autre cas, les femmes sont à l’honneur et au front; elles donnent le ton, dictent plus ou moins le tempo lorsqu’elles en ont l’occasion. C’est d’abord un air de fraîcheur qu’elles ont fait souffler sur les séances plénières d’ouverture de l’assemblée nationale et du Sénat vendredi dernier à l’occasion de la rentrée parlementaire. Les deux chambres sont « présidées » en ce moment par deux doyennes d’âge en attentant la mise en place de leurs bureaux permanents. Ces deux vénérables dames que sont l’honorable Laurentine Koah Mfegue Épouse Mbede et la Sénatrice Isabelle Ndjole Assouho Épouse Tokpanou ont un point commun: elles ont du caractère et elles l’affichent non sans fierté et avec cette assurance tranquille, pas du tout surfaite et surjouée, que confère l’âge.
Sans langue de bois, elles ont donné le ton de la session parlementaire dont l’une des particularités est qu’elle se tient alors que le mandat des sénateurs arrive à son terme. De nombreux locataires de la chambre haute n’ayant pas été investis par leurs partis politiques participent donc à leur dernière session. Malgré cet air de nostalgie, l’engagement des sénateurs a été rappelé par la doyenne d’âge: travailler jusqu’à la dernière minute du mandat pour remplir et accomplir les missions constitutionnelles du Sénat. À l’Assemblée nationale, la doyenne d’âge a pulvérisé l’applaudimètre en dénonçant la multiplication et la fréquence des scandales qui polluent la scène politique et le paysage public.
Les deux doyennes des deux chambres du Parlement ont dû inspirer les nombreuses candidates au Sénat. En effet, en cette semaine consacrée aux droits de la femme, il y a également lieu de constater que la représentation féminine à la chambre haute sera en nette augmentation au cours du prochain mandat. Les chiffres sont implacables: même si le nombre total de femmes investies, tous partis politiques confondus, a baissé, elles seront sans doute plus nombreuses qu’en 2018 à siéger au Senat. Le mérite en revient au Rdpc qui a investi 28 candidates titulaires et 27 suppléantes. À titre de rappel, elles étaient 24 en 2018.
Ainsi, la vision et l’action politiques du Président Paul Biya en faveur des femmes, conjuguée aux idéaux et à la démarche volontariste du Rdpc ainsi qu’au caractère bien trempé et à l’inspiration de certaines représentantes de la gent féminine, font incontestablement avancer la cause des femmes au Cameroun. Il n’est pas inutile de le rappeler et de le souligner à grands traits en ce jour spécial pour les femmes. Chaque petit pas accompli dans ce domaine constitue une grande avancée pour la cause des femmes.