Jean Nkuété a interpellé les grands électeurs Rdpc, car les conseillers municipaux de l’opposition disséminés dans plusieurs départements imposent une vigilance accrue.
Contrairement à certaines zones totalement acquises comme les régions du Sud et du Sud-ouest, où le Rdpc contrôle l’ensemble des membres du collège électoral et n’a à priori pas d’adversaire, le parti dans le Littoral contrôle certes l’ensemble des conseillers régionaux (69), mais compte de nombreux conseillers municipaux de l’opposition éparpillés dans de nombreux départements. Ce qui en fait une zone certes à sensibilité réduite, mais à laquelle il faut faire très attention, si l’on veut éviter la moindre surprise.
En effet, sur les 999 conseillers municipaux que compte la région du Littoral, Jean Nkuété a appelé les équipes de campagne du Rdpc dans cette région à se méfier des 236 qui échappent à leur contrôle, à qui ils doivent porter le message de campagne du Parti, qui reste la meilleure offre pour assurer le développement de leurs localités et l’amélioration des conditions de vie des populations de ces terroirs.
Dans le département du Moungo par exemple, les équipes de campagne du parti auront à cœur de porter le message du Rdpc aux 25 conseillers municipaux du Mouvement patriotique pour un Cameroun Nouveau (Mpcn) et l’unique du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) à Dibombari. A Loum, le Social democratic front (Sdf) pourrait également constituer une force de nuisance avec ses 34 conseillers municipaux. Idem à Mombo, où le parti de Ni John Fru Ndi compte 25 conseillers municipaux. A Njombe-Penja, l’opposition rassemble 30 conseillers municipaux, dont 23 pour le Mpcn, 5 au Sdf et deux à L’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp). Avec ses 25 conseillers municipaux dans le Nkam, le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) constitue également une menace non négligeable. Idem dans la Sanaga-maritime où ce parti compte 29 électeurs, dont 24 à Massock-Songloulou et cinq à Edéa 1er. Le tableau est complété par le Sdf qui compte deux conseillers municipaux à Edéa 1er. Dans le département du Wouri, seul l’arrondissement de Douala 2ème est entièrement aux couleurs du Parti. A Douala 1er, on note la présence de neuf conseillers municipaux de l’opposition, dont quatre au Sdf, trois à l’Udc et deux au Mouvement progressiste (Mp). A Douala 3ème, il faudra se méfier de la présence de 15 conseillers municipaux appartenant au Sdf (huit) et au Pcrn (sept). Douala 4ème n’est pas en reste avec ses sept électeurs Sdf et trois appartenant au Parti uni pour la Rénovation sociale (Purs). A Douala 5ème, le Rdpc devra enfin se méfier du Pcrn avec ses 11 électeurs et du Sdf, qui en compte sept.
Toutes choses qui ont poussé le secrétaire général du Comité central à insister sur « l’exigence de renforcer la vigilance pendant ces derniers jours de campagne, pour protéger les nôtres de toute influence négative, préjudiciable au vote en faveur du Rdpc ».
Serge Williams FOTSO