Par Christophe Mien Zok
Plus la pandémie du covid-19 s’éloigne, plus les sociétés humaines respirent et poussent un ouf de soulagement. Les partis politiques ne sont pas en reste. Longtemps confinés et sevrés de rencontres populaires avec les militants, ils renouent progressivement avec les grandes manifestations et les meetings. Il n’y a pas meilleur baromètre pour mesurer la vitalité et la popularité d’un parti politique que ces retrouvailles. Alors qu’il attend en toute sérénité la proclamation demain par le Conseil constitutionnel des résultats des élections sénatoriales du 12 mars 2023, le Rdpc s’apprête à célébrer ce vendredi 24 mars son 38ème anniversaire. Le moins que l’on puisse dire est que le parti ne compte pas faire dans la dentelle et invite ses militants à la célébration et même à la jubilation ! Les raisons de fêter-sans triomphalisme cependant-ne manquent pas, à commencer par cette victoire nette, éclatante et sans bavure qui sera proclamée demain. Les responsables des organes de base du parti n’auront pas besoin de se le faire dire deux fois, eux qui depuis deux ans piaffaient d’impatience et faisaient la moue à cause du covid-19.
On va donc fêter ça comme il se doit, avec tambours et trompettes, mais aussi à coups de flonflons, de youyous et de décibels. À la baguette des célébrations, on retrouvera comme chefs d’orchestre les présidents de sections Rdpc, Ofrdpc et Ojrdpc ainsi que tout le chœur des accompagnateurs et des chorégraphes que sont les membres du gouvernement, du Comité central, les élus, les membres des structures de coordination, etc. À la place des invités d’honneur seront assis les conseillers municipaux et régionaux qui recevront en cette occasion une standing-ovation pour leur sens de la discipline et leurs suffrages exprimés en faveur des candidats du parti aux sénatoriales. Les grands électeurs méritent un hommage tout aussi grand et vibrant. En fin de compte, tous les acteurs, électeurs, candidats et membres des équipes de campagne, militants et responsables, ont bien le droit de savourer cette parenthèse festive et cette pause jubilatoire du 24 mars.
Le travail n’est pas terminé pour autant. Tout en se laissant aller à jubiler et à festoyer le temps de ce 38ème anniversaire, personne dans les rangs du parti ne doit se permettre de dormir sur ses lauriers: il est plus difficile de se maintenir au sommet que d’y parvenir. Les prochaines échéances électorales pointent déjà à l’horizon. Et la meilleure façon de les préparer est de rester vigilant et surtout de sensibiliser les militants à s’inscrire massivement sur les listes électorales. En effet, les militants et les responsables du RDPC sont tout à fait capables de danser et de penser en même temps. Tant pis pour ceux qui prétendent le contraire. En tout cas, les résultats parlent pour un parti dont le Président national lui-même exhorte les militants à « penser plus qu’ils ne dansent ». La leçon a été bien retenue et la pause festive de ce vendredi 24 mars n’empêche aucune projection réflexive et prospective dans le futur. C’est à ces détails que l’on distingue les cigales des fourmis.