Sauf accident de parcours, la nouvelle configuration du groupe parlementaire Rdpc au Sénat, affichera un taux de renouvellement de 48,5%. Une matérialisation des exigences de renouvellement du personnel politique au sein du Parti, prescrit par le Président national, Paul Biya.
Le 12 mars 2023, pour la troisième fois de l’histoire politique de notre pays, le collège électoral procèdera à l’élection des sénatrices et des sénateurs. Comme à son habitude, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) présente des candidats dans les dix régions du Cameroun, avec pour ambition d’apporter du sang neuf, des idées nouvelles, afin de redynamiser la chambre haute du Parlement camerounais. Mais au-delà du renouvellement de ses membres, dont le Sénat va faire l’objet, au lendemain du 12 mars 2023, il convient de retenir que parmi les 140 sénateurs titulaires et suppléants confondus qui seront élus au terme de ce processus, figurent une bonne frange de parlementaires qui accèdent à cette haute fonction pour la première fois.
Fait suffisamment inédit pour le relever, les statistiques extraites des listes d’Elecam révèlent en effet que, le taux de renouvellement sera suffisamment élevé au Sénat, au cours de cette troisième législature.
En tout état de cause, pour ce qui est du cas du Rdpc, le parti au pouvoir présente 34 nouveaux candidats titulaires sur 70 ; soit un taux de renouvellement de 48,5%.
Dans ce hit-parade des renouvellements, la palme d’or revient à la région du Nord, qui a reconduit un seul sénateur sortant sur sept. Le Nord est suivi de près de l’Est et du Littoral, avec chacune deux anciens sénateurs reconduits sur sept.
Et ça, c’est la matérialisation d’une volonté exprimée par le Président national du Parti, qui, dans la circulaire qu’il a commise en vue d’encadrer les opérations d’investiture des candidats de son parti, prescrivait déjà, d’intégrer de nouvelles figures. Une émergence de nouveaux visages qui, selon la Note d’application du secrétaire général du Comité central, Jean Nkuété, je cite : « reflète les exigences de renouvellement du personnel politique au sein du Parti », fin de citation.
C’est-à-dire que le parti de Paul Biya ne s’est pas contenté de sélectionner et d’accorder son investiture aux militantes et militants méritants, convaincus et convaincants, mais le Rdpc s’est attelé à choisir parmi cette crème, de nouveaux visages capables d’apporter un souffle nouveau, capables de proposer tout autre chose.
Une option sérieuse qui semble donc être prise par le parti au pouvoir, et qui s’inscrit dans la poursuite de la politique de rigueur et de moralisation plus que jamais d’actualité, afin que ses idéaux d’unité, de paix, de progrès, de démocratie et de justice sociale, fassent corps avec la démocratie locale, le développement des terroirs et la gestion efficiente de nos collectivités territoriales décentralisées.
Et c’est d’ailleurs l’engagement pris par les 70 candidats titulaires et autant de suppléants du Rdpc qui, dans leur profession de foi, croient fermement au parachèvement méthodique du processus de décentralisation, moteur du développement de nos terroirs.
Serge Williams FOTSO