Le président du bureau de la section Rdpc Nyong-et-So’o centre dresse un bilan des activités de son unité politique, et plante le décor des actions à mener pour assurer au Parti, une victoire éclatante lors des prochaines échéances.
L’Action : Monsieur le président, comment se porte la section Rdpc Nyong-et-So’o centre ?
Dieudonné Zang Mba : le Parti dans la circonscription politique du Nyong-et-So’o Centre se porte très bien. Notre section provient de la création d’autres unités politiques au niveau de notre département. Car dès le départ, la section du Nyong-et-So’o Centre comportait les arrondissements d’Akoeman, Mengueme, Nkolmetet et Mbalmayo. Au moment où le Président national a décidé de créer de nouvelles sections, le Nyong-et-So’o Centre est donc resté seulement avec l’arrondissement de Mbalmayo comme arrondissement mère et qui est en même temps la capitale du département du Nyong-et-So’o sur le plan administratif. Il a donc fallu se réorganiser par rapport à ce démantèlement, notamment en mettant sur pied, d’autres modèles d’animation du Parti. C’est dans ce cadre que suite à la conférence des sections conjointe décidée au niveau de nos instances, nous avons proposé à la hiérarchie du Parti, avec la collaboration de nos différentes unités d’animation au niveau de la base, qu’on puisse passer de neuf à 18 sous-sections, afin de rapprocher le sommet, de la base du parti. Ceci, en conformité avec les textes du Parti et en adéquation avec le travail de ratissage et d’enrôlement de nouveau militants que nous avions au préalable effectué à la base.
Dans un second temps, il fallait choisir les responsables de ces unités de base, afin d’avoir de nouveaux responsables, de nouvelles figures, conformément aux directives de la hiérarchie, à savoir, impliquer beaucoup plus de femmes et de jeunes. Ceci pour qu’ensemble, nous puissions mieux encadrer les militants et ouvrir le Parti aux autres sympathisants. Vous savez que la section Nyong-et-So’o Centre est composée d’une section urbaine (30 à 40 %) et d’une section rurale (60%). Donc l’animation qui se fait en ville n’est pas forcément ce qui se fait dans les sous-sections dites rurales. Nous avons donc voulu de manière démocratique que les militants eux même à la base, choisissent leurs responsables, en s’appuyant sur des valeurs comme l’harmonie, la camaraderie, etc., afin que l’opération de renouvellement ne soit pas une occasion pour les gens de s’affronter sans se faire de cadeaux.
Un an après votre prise de fonction effective, quel bilan pouvez-vous dresser de ce parcours ?
Après l’opération de renouvellement des bureaux des organes de base dans notre section et dans ses organisations spécialisées, nous sommes passés partout pour installer officiellement ces sous-sections dans leurs territoires respectifs. Simultanément, nous avons essayé d’aplanir tous les petits problèmes nés de cette confrontation électorale au niveau de nos cellules, de nos comités de base et de nos sous-sections. Car les cellules et les comités de base sont des unités qui portent véritablement le Parti.
Il a ensuite fallu que nous assurions le coaching et la formation des nouveaux responsables installés, notamment à travers les réunions statutaires, car ces derniers accédaient pour la plupart aux postes de responsabilité pour la première fois. C’est un aspect très important sur lequel nous avons mis un point d’honneur ; la formation de nos responsables du Parti à la base, question de les outiller sur leur rôle d’encadrement au sein du Parti. Nous avons parfois dû leur procurer les textes de base, car il nous a semblé important de nous assurer que les responsables, voire l’ensemble des militants, maîtrisent les statuts et règlement intérieur du Rdpc. Il faut relever que la plupart des problèmes que nous rencontrons sur le terrain, c’est parce que les militants ne sont pas imprégnés des textes qui régissent leur parti.
Pendant votre périple dans les 18 sous-sections de votre unité politique, de nombreux problèmes vous ont été posés, dont celui de l’accès à l’emploi, de manière récurrente. Quelles solutions avez-vous apportées à ces problèmes ?
L’animation du Parti se fait dans divers cadres et contextes, à savoir politique, économique, social et culturel. C’est-à-dire que les problèmes politiques se posent dans un contexte économique et social précis. Vous trouverez par exemple des problèmes de chômage chez les jeunes, des problèmes de mutualisation des activités chez les femmes, des problèmes de couples, ainsi de suite. Nous avons une ligne directrice au niveau de notre section, qui consiste à faire des unités d’animation du Parti, que ce soit la cellule, le comité de base ou la sous-section, des unités de production et de développement. Il faut animer le Parti à partir de ce qui peut constituer un intérêt pour le militant, afin de lui donner un espoir, une perspective et obtenir son adhésion. C’est pourquoi nous avons opté pour que toutes nos unités : sections, sous-sections, comités de base, cellules soient des unités de production. C’est ainsi que nous avons constitué des Gics pour permettre que tout ce que le gouvernement a prévu en termes de projets soient récupérés et exploités par ces Gics. Ce n’est qu’à ces conditions que les militants et les jeunes en particulier vont continuer à s’intéresser à la politique, au Rdpc. A cet effet, nous avons déjà huit, voire neuf sous-sections qui font des pépinières de cacao, d’arbres fruitiers, et qui tirent des revenus conséquents de ces activités.
Nous avons également demandé que soient instituées des tontines au niveau des organes de base, car cela constitue également une forme d’animation du Parti, parce que c’est cela aussi notre environnement social. Les gens viendront pour chercher de l’argent pour financer leurs activités et vous en profiterez pour leur parler du Parti.
J’ai visité l’unité de production de la sous-section N0 15 ; une pépinière dans laquelle ils ont produit des plans à Avebe, à Angat et à Abang dans un village qui abrite une paroisse de la mission catholique et qui dans leur production, ont offert 200 plants d’arbre à la paroisse. Ils ont ensuite vendu le reste et les produits de la vente ont été répartis entre les membres. A noter que lorsque vous êtes militant à jour de vos cotisations, ils vous vendent les plans tiers prix. Tout ceci intéresse les jeunes qui viennent spontanément.
Face à ces résultats que l’on pourrait qualifier de probants, considérez-vous le travail comme étant achevé au sein de votre section ?
Le travail n’est pas fini, il ne fait que commencer. C’est un travail de longue haleine. Il est question pour nous de transformer nos militants afin qu’ils ne soient pas ces consommateurs qui attendent tout du sommet. Mais qu’ils soient des gens responsables, des producteurs. Surtout les jeunes qui ne doivent pas tous attendre d’être recrutés dans la Fonction publique, mais qu’ils commencent à s’assumer. Nous n’avons peut-être pas réussi à 100%, mais nous sommes satisfaits des premiers résultats que nous observons sur le terrain, car c’est un travail d longue haleine.
Quels projets nourrissez-vous pour la section dont vous avez la charge et pour l’arrondissement de Mbalmayo en général ?
Le premier projet c’est la réhabilitation de la maison du Parti. Dans notre tradition dans le Centre, on devient un homme lorsqu’on a pris femme, on a construit sa maison et on a créé sa cacaoyère. Donc, un parti doit aussi se mesurer au bâtiment, à son siège. Nous ne pouvons pas être un grand parti et ne pas avoir une maison de rassemblement qui reflète l’image de notre parti. La plupart des sous-sections ont commencé à donner leur quote-part de ce que nous avons demandé pour la réhabilitation de cette maison du Parti. Nous ne pourrons le faire que si les ressources sont gérées dans la transparence.
Nous avons ensuite les inscriptions sur les listes électorales, qui sont une préoccupation de tous les instants, car une élection se gagne dans les urnes et il faut des électeurs pour aller aux urnes. Ceci dit, les échéances arrivent et si nous voulons engranger d’autres victoires, il nous faut absolument maîtriser notre fichier des électeurs, qui est l’un des axes primordiaux que nous avons assigné à nos présidents de sous-sections. Que le fichier électoral soit mis à jour, au jour le jour. Ensuite, il faut que tous nos militants, y compris ceux qui viennent d’atteindre l’âge de voter, soient inscrits sur les listes électorales. Je voudrais d’ailleurs à cette occasion, remercier nos responsables de base qui se chargent au quotidien de nous remonter les chiffres afin de nous permettre d’avoir l’architecture globale au niveau de notre section. C’est le lieu pour moi le lieu de dire que nous avons à ce jour, plus de 500 nouveaux inscrits sur les listes électorales.
La troisième chose c’est que d’ici le mois de septembre, nous allons tenir nos conférences de sous-sections, selon le calendrier qui a été arrêté et, surtout, que les rapports soient produits. Car il faut que les responsables de base sachent que c’est ce que prévoient les textes de base du Parti.
En dehors de cela, nous allons poursuivre l’animation habituelle, en y intégrant les jeux. Nous irons très prochainement, à cet effet, livrer un match de football contre la section Rdpc Nyong-et-So’o Sud à Ngomedzap. Ça fait que lorsqu’une animation pareille est mise sur pied, cela crée un engouement nouveau auprès des militants. Les 18 sous-sections n’iront peut-être pas au même rythme, car n’ayant pas les mêmes programmes ni les mêmes moyens, mais nous voulons que chaque organe de base de notre unité politique puisse savoir où on va, afin de pouvoir faire une évaluation, le moment venu.
Interview Serge Williams FOTSO