Paix, prospérité, humilité et sécurité sur l’ensemble du territoire national. C’est la quintessence des sermons des guides spirituels sur les différents sites de prière le 21 avril dernier à Yaoundé.
La fête de fin du jeûne du ramadan marque un moment de communion pour la communauté musulmane. Après un mois de privations diverses et d’intenses activités spirituelles, les fidèles musulmans ont investi les mosquées et lieux de prières le 21 avril dernier à Yaoundé. Drapés dans leurs belles gandouras, les fidèles musulmans ont convergé en grand nombre à l’esplanade du stade omnisport de Yaoundé. La prière était dirigée par l’imam principal de la mosquée d’Essos, Modibo Alihou. Dans son sermon, le guide spirituel a rappelé aux fidèles que la fin du mois de jeûne du ramadan ne met pas un terme à l’adoration d’Allah. Par conséquent, ils doivent continuer à le louer en tout temps. « Dieu veut qu’on l’adore n’importe quel jour. Alors ce n’est pas dit que si le ramadan est fini, maintenant l’adoration est finie », a-t-il déclaré. Une occasion pour les fidèles musulmans de prier pour leurs proches, mais aussi pour les autres et pour la nation.
Du côté de la mosquée d’Etoudi, la mobilisation était aussi au rendez-vous. Les fidèles musulmans ont massivement répondu présent à la prière du fin du mois de ramadan. L’imam Aboubakar les a exhortés à briller par l’humilité, le pardon et la quête permanente de la grâce divine. « Il ne faut jamais rien prendre pour acquis ici-bas. Ne jamais juger les autres. On peut être sur le bon chemin aujourd’hui et se dire qu’on est meilleur que les autres, alors qu’on ne sait pas de quoi sera fait demain. Une foi seule ne pourrait être apostasiée. Une fortune colossale pourrait faire faillite », a-t-il déclaré.
A la mosquée Assalam de Bastos, l’imam Mohamed Rabii Oussine, au cours d’une prière qui aura duré une quinzaine de minutes, a axé son message sur la paix au Cameroun. Il a demandé aux musulmans de rester dans la médication. Il les a également invités à ne pas être les croyants de 30 jours, mais à perpétuer les enseignements acquis pendant la période de jeûne. Pour clore son sermon, le prédicateur a exhorté les parents et les enseignants à prendre leurs responsabilités en main et assurer une meilleure éducation à la jeunesse. Ce message de paix, d’unité nationale et de la prospérité a été le même sur d’autres sites de prières dans la cité capitale tout comme aux quatre coins du pays, selon les échos qui nous parviennent. C’est le cas de la mosquée Nkolkomdji dans l’arrondissement de Yaoundé 5, où l’imam Mohamadou Cherou Amadou a exhorté les camerounais à changer leur comportement comme le recommande le saint coran. « Puisse donc les querelles, les meurtres, les divisions, les polémiques faire place à une fraternité réelle et concrète. Obéissez à Allah afin qu’il vous fasse miséricorde », a prêché l’imam.
Il faut souligner, que ce message de paix et d’unité nationale, cher au président de la République a été véhiculé sur l’ensemble du territoire en cette fête de fin de ramadan, par les imams, sous les directives du Conseil des imams et dignitaires musulmans du Cameroun (Cidimuc). Une occasion pour cette communauté de se réunir en famille et entre amis, pour partager les moments de convivialité et de renforcer les liens de fraternité et de solidarité. La fête de ramadan à Yaoundé tout comme dans le reste du pays, s’est déroulée dans le calme.
Charles EBODE