Le chef de l’Etat et la délégation qui l’accompagnait ont pleinement pris part à ce sommet venu impulser un nouvel élan à la coopération entre la Russie et le Cameroun en particulier, et cette Fédération et l’Afrique en général.
Parti de Yaoundé le 26 juillet dernier, le couple présidentiel a regagné la capitale le lundi 30 juillet en soirée, après avoir pris part à ce sommet historique des 27 et 28 juillet 2023 à Saint-Petersbourg en Russie, à l’invitation de son homologue, Vladimir Poutine au 2è sommet Russie-Afrique. La composition de la délégation camerounaise à elle seule, renseignait déjà sur l’importance que le leader camerounais accordait à ces assises qui se tiennent en ce moment où la politique internationale commande que les pays dits émergents prennent véritablement leur destin en main, eux qui sont lassés par de longues décennies de spoliation et d’injustice.
Et dans cette quête de développement et d’émergence, le Cameroun et tous les autres pays africains ont besoin de changer le logiciel actuel régissant jusqu’ici le multiculturalisme dans lequel seuls quelques pays ont voix au chapitre ; les autres étant positionnés comme des faire-valoir. Cet ordre des choses ne pouvant éternellement perdurer, surtout en ce moment où la politique internationale est une ouverture d’opportunités pour tous, les pays africains apparaissent de plus en plus déterminés à diversifier leurs partenariats et alliances stratégiques en privilégiant ceux qualifiés de gagnant-gagnant dans divers secteurs pour se relever et mieux avancer.
C’est le sens du discours très applaudi du chef de l’Etat, Paul Biya à ce sommet en séance plénière, où les participants ont planché sur la paix, la sécurité et le développement. Après avoir rappelé au monde entier que les relations entre la Russie et l’Afrique ne datent pas d’aujourd’hui, le président de la République du Cameroun a souhaité que ce partenariat mutuellement bénéfique s’accentue et même s’intensifie. Ceci dans le but de trouver des solutions aux nombreux défis qui interpellent le monde en ce moment ; au rang desquels : le développement économique, la préservation de l’environnement et la lutte contre les inégalités et la pauvreté. Le sage africain a également plaidé pour une meilleure représentativité des pays africains dans les organisations internationales, rien ne justifiant sa faible représentativité actuelle au moment où le monde est plus que jamais en mutation.
Des points réitérés lors de la rencontre bilatérale présidée par Paul Biya et son homologue russe, Vladimir Poutine, en présence de leurs délégations respectives. La chaleur et la satisfaction qui se lisait sur les visages des deux dirigeants préfigurent d’ores et déjà du nouvel élan ainsi impulsé à la coopération entre les deux Etats caractérisée par un partenariat mutuellement bénéfique, la préservation de la paix et la non-ingérence dans les affaires intérieures de chaque pays. Tournant ainsi le dos aux alliances dans lesquelles le partenaire s’arroge le droit de faire et défaire unilatéralement les règles du jeu au gré de ses intérêts et selon ses caprices.
Claude MPOGUE
