La terre de Petit Ngaoundéré s’est définitivement refermée sur sa fille, en présence du sénateur Badel Ndanga Ndinga, représentant du secrétaire général du Comité central, Jean Nkuété.
Après la liturgie de la parole tirée du livre de la Genèse 49 :29-33, et de l’ensemble des témoignages de ce jour, l’on retient que Mireille Adare Gassawilly était une femme vertueuse. Calme, altruiste, simple, digne, conseillère, pieuse…Des principes et caractères qui auront marqué toute sa son existence. Sa plus grande humilité et discrétion étaient sa marque de fabrique. Dans sa riche carrière d’enseignante, elle aura marqué sa hiérarchie par ses qualités qui lui étaient propres. Pareil dans sa vie sociale et même religieuse. C’est donc cette grande dame accomplie qui a eu droit aux obsèques à la dimension de sa valeur. Elle quitte les siens et laisse trois enfants et trois petits fils.
Pour le sénateur Benjamin Amama Amama président du cadre de concertation des élus de la région de l’Est (Cacere): « Ma fille, depuis ce fameux 22 juin dernier, mon vœu a été bouleversé face à la triste réalité. Nous étions bien partis pour un mandat avec une ferme détermination de faire mieux ensemble. Mais, alors que nous prenions le chemin, tu nous quittes si brutalement. Mais, saches que nous allons poursuivre le combat… ». Dans un ton meurtri, le sénateur Armande Din Bell, au nom du Sénat va présenter le message de condoléance de la chambre haute du parlement, pendant que Badel Ndanga Ndinga le fera au nom du secrétaire général du Comité central. Des moments qui ont rappelé la contribution qu’elle aura faite dans la vie du parti en tant que militante de base, et surtout présidente de la section Ofrdpc Lom et Djérem nord 2, Ngoura. C’était en présence de tout le gratin politico administratif de l’Est, avec à sa tête, le secrétaire général des services du gouverneur, représentant le gouverneur empêché, et une forte délégation de sénateurs.
Née le 5 novembre 1974 à Meiganga dans l’Adamaoua, la très regrettée Hon Mireille Adare Gassawilly va choisir le métier d’enseignante après l’obtention du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (Bepc) en 1993 au collège Mazzenod de Ngaoundéré, à la suite de sa brillante réussite au certificat d’aptitude professionnelle des instituteurs de l’enseignement primaire et maternel (Capiemb) en 2001 à l’Ecole normale des instituteurs de l’enseignement général (Enieg) de Ngaoundéré. Par la suite, soucieuse d’améliorer ses connaissances, elle va obtenir une capacité en droit et sciences économique à l’université de Ngaoundéré en 2012. Et en 2022, elle obtient un certificat de formation à l’Iai aux métiers des Tic. Tour à tour, elle sera chargée de classe, puis directrice d’école et sénateur jusqu’à ce que la faucheuse, le 23 juin vienne l’arracher à la vie, en pleine session parlementaire.
Martin Crepin NTSANA MEKOK