Avant d’être inhumée, le membre du Bureau politique a été élevée à la dignité de Grand officier de l’Ordre national de la valeur par la représentante du président de la République, Marie-Thérèse Abena Ondoua, en présence du secrétaire général du Comité central du Rdpc, Jean Nkuété.
Nous savons désormais un peu plus la signification de la sentence évangélique : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; s’il meurt, il porte beaucoup de fruis ». Comme Jésus, la matriarche Abada Essomba Rose épouse Zang Nguele n’a pas cherché la mort. Elle n’a pas voulu la fuir non plus, car elle jugeait probablement que la fidélité à ses engagements vis-à-vis du Père et pour la venue de son règne était plus importante que sa peur de mourir. Par conséquent, elle a, selon 2 Timothée 4:7, « combattu le bon combat, elle a achevé sa course et gardé la foi ».
La Rose (Zang Nguele) n’a pas refusé de mourir. Puisque selon la volonté de Dieu, elle a été portée en terre le 2 septembre dernier au cimetière de Mvolye à Yaoundé, la ville qui l’a vue naître il y a exactement 76 ans, au terme d’une célébration pontificale dite à la « place Mvog-Ada » par Mgr Christophe Zoa, évêque de Sangmélima, pour qui « la mort n’est pas la fin de tout, mais le début de l’espérance ».
A toutes les étapes de cet ultime voyage, les différents orateurs ont, à travers leurs témoignages, démontré que la disparition de Rose Zang Nguélé, loin d’être une perte, constitue, comme la graine de blé portée en terre, d’énormes espoirs pour la postérité, et son entourage en particulier.
Une disparition et des espoirs
Un espoir de porter beaucoup de fruits pour le Cameroun, notamment à travers les milliers de Camerounais qu’elle aura formés durant sa longue carrière d’enseignante. La « fille valeureuse et patriote », selon les termes utilisés par le président de la République dans la lettre de condoléances lue par l’adjoint préfectoral du Mfoundi, Iyang Hervé, a fait et continue assurément de faire des émules. Ce qui lui a d’ailleurs valu cette distinction honorifique à titre posthume, apposée sur son cercueil par le ministre de la Promotion de la femme et de la famille, Marie Thérèse Abena Ondoua, représentante du président de la République. Ceci en présence de nombreux membres du gouvernement, des parlementaires, du président du Conseil régional du Centre, Gilbert Tsimi Evouna, du maire de la ville de Yaoundé, Luc Messi Atangana et du gouverneur du Centre, Naseri Paul Bea.
Un espoir de porter beaucoup de fruits pour sa famille biologique, notamment ses filles Noëlle et Virginie, ses fils et petits-fils également, pour qui Rose Zang Nguele était une femme formidable. « Merci d’avoir relevé notre famille. Tu es une étoile qui ne nous quittera jamais et qui continuera d’éclairer nos vies (…) Un véritable livre d’histoire qui racontait les grands événements qui ont marqué la vie de notre pays (…) Les roses que tu as plantées ne faneront jamais », diront les portes paroles de la famille.
Un espoir de porter beaucoup de fruits pour le Rdpc, Rose Zang Nguele l’a également été, comme l’affirme le secrétaire général Comité central. Dans un message lu par Geneviève Tjouès qui conduisait la délégation du Comité central du Rdpc à ces obsèques, le Vice-premier ministre Jean Nkuété affirme en effet que « sa disparition est (…) une énorme perte pour le Rassemblement démocratique du peuple camerounais », qui se console néanmoins du chemin que cette dernière aura tracé pour la postérité notamment en tant que secrétaire adjoint à l’Organisation, et toute première présidente de la grande section Ofrdpc du Mfoundi, un an juste après la création du Parti. Mais pas que, puisque les qualités de cette militante de la première heure depuis l’Unc, puis le Rdpc, ont été publiquement reconnues.
Auparavant, le membre du Bureau politique du Rdpc avait entamé son dernier voyage à la morgue de l’hôpital Général de Yaoundé. Une célébration pontificale avait alors suivi en la cathédrale Notre-Dame des Victoires de Yaoundé.
Serge Williams FOTSO