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Benjamin L. Lipawing : Le Comité central en pleurs

Le directeur adjoint des organes de presse, de l’information et de la propagande, Dopip-A a rendu l’âme hier, à l’hôpital de district de Biyem-Assi, au moment où on s’y attendait le moins. Et en plein bouclage du Journal L’Action.

Les regards hagards ! La mine patibulaire ! Les esprits sont forcément loin du théâtre du triste événement, le Cury de Yaoundé. Lair perdu, reflétant l’expression d’un doute que la réalité vient fixer définitivement sur ce malheureux sort qui vient s’abattre une fois de plus sur la quinzaine des membres de la Rédaction de L’Action, en présence des rédacteurs en chef de la presse écrite, Serge Williams Fotso et de la presse cybernétique Simon Pagbe, accourus ici dès l’annonce de la…mauvaise nouvelle. En effet, la sirène du motard qui fait son entrée dans la cour de cet hôpital, suivi de la Mercedes du DG du Fne et de la Prado transportant le corps inerte de Sa Majesté, enveloppé dans un linceul blanc, qu’accompagnent son épouse et sa maman, ramène tout ce beau monde à la réalité. Cette maudite et longue maladie a finalement eu raison de sa paisible vie. Une vie sans histoire que « Savimbi » comme nous aimions à l’appeler lorsque nous voulions l’intriguer entre nous, menait en toute tranquillité, loin de nos conférences de rédaction. Les quelques signes furtifs de bonne santé qu’il affichait après sa longue absence parmi nous, n’aurons été que… du trompe l’œil. La vive émotion qui envahit les cœurs impose un silence assourdissant et indescriptible. Pas un mot. Pas un geste pour dire au revoir et accompagner le désormais ex, ex et encore ex de tous les titres qu’ils aura revêtus, de toutes les fonctions qu’il aura occupées ou qu’il aura été.
Quelques minutes à peine de son entrée ici au Cury ont suffi pour que la dépouille, mise dans une housse toute aussi blanche, remonte dans la Prado à destination de Messassi, sa résidence. Ici aussi, selon les informations de Camille Mouthe à Bidias, le corps reprendra la route pour Mansouh par Ngambé Tikar, son village, dont il était le chef traditionnel, où il sera inhumé avant le lever du soleil de ce mercredi 11 octobre 202. Tradition oblige.
Sa Majesté Benjamin Lipawing est le fils de Kpoh Benoit, lui-même 4è fils de Guieboum dont le fils ainé était Mgbatou Gaston décédé le 30 juillet 2011, après un règne de 68 ans.
Il a fait des études de journalisme, d’anthropologie culturelle et de Communication politique. Marié et père de quatre enfants, il était jusqu’à ce 10 octobre 2023 directeur adjoint des Organes de Presse, de l’Information et de la Propagande, Dopip, au Secrétariat général du Comité central du Rdpc.
Fondateur et directeur du mensuel d’analyses politiques « Amand’la » et de l’hebdomadaire « La Presse », il est en outre auteur de nombreux ouvrages et travaux de recherches dont notamment : Lettres ouvertes aux Elites du Cameroun et d’Afrique. Editions D et L. Yaoundé, 2013 ; Martin Luther, hier et aujourd’hui. Une lecture contemporaine de la réforme. Edition D et L. Yaoundé, 2013. Éthique et développement. CLE, Tunis 1996. (Texte sur le Renouveau Chrétien en Afrique), Théologie, Libération et cultures africaines : Dialogue sur l’anthropologie négro-africaine, Clé/Présence africaine-1996.
Introduction à l’œuvre poétique d’Antoine Assoumou. Editions FAFA-1983. L’Agonie de l’Apartheid. (1998)
Dette : l’égoïsme des riches. (1987). Le temps chez les peuples Tikar : essai d’interprétation de la dynamique de travail chez les peuples de la forêt 1989
Cheikh Anta Diop et le cheikh antaïsme,1987. Barthélemy Boganda et l’émancipation des peuples de la Lobaye, 1988. Approche participative pour le développement des capacités féminines dans la zone de la plaine Tikar (Cameroun.) 1999.

William MONAYONG

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