Le verdict est de la Commission nationale du bilinguisme et du multiculturalisme, qui vient de séjourner dans cette région, pour évaluer l’exercice dans les différentes administrations publiques et privées.
Pendant près de dix jours, la commission Musongue a voulu en savoir un peu plus dans l’usage des deux langues officielles du Cameroun que sont le français et l’anglais dans les institutions publiques et privées. Bien plus, elle a tenu à accentuer la lutte contre les discours haineux et la xénophobie dans la région du Sud. Une démarche qui s’appuie sur la loi N°24 du 19 Décembre 2019 portant création et promotion des langues officielles du Cameroun. C’est à l’étape de l’université d’État d’Ebolowa, que les membres en mission ont été le plus convaincus. Les échanges ici ont épousé une couleur parfaitement bilingue. Du service de l’accueil au cabinet du recteur en passant par les vice-recteurs et les autres composantes de l’institution universitaire, les conversations étaient soit en anglais soit en français uniquement. Les membres de la commission se sont rendus à l’évidence que le bilinguisme est loin d’être une simple vue de l’esprit, mais une parfaite et palpable réalité à l’université d’État d‘Ebolowa. Pour Oumarou Dika, le premier vice-président de cette commission : « Tout ce que nous avons transmis aujourd’hui au personnel de l’université d’État d’Ebolowa sera porteur de progrès. Nous avons été vraiment flattés par cet engagement du recteur, le Pr. Jean Bosco Etoua Etoua à encourager ses collaborateurs à l’usage des deux langues officielles du Cameroun ».
En se satisfaisant de cette avancée noble et encourageante, la Commission a tout de même exhorté le recteur de l’université d’État d’Ebolowa et l’ensemble de ses collaborateurs à fournir davantage d’efforts pour que l’usage de l’anglais et du français ne soit pas une option, mais plutôt une contrainte qui s’impose à tous. Cette descente de la commission va donc contribuer de manière significative et positive à asseoir la pratique du bilinguisme comme un socle et un vecteur du vivre ensemble et de la cohésion sociale gage d’un Cameroun un, uni et indivisible. L’usage des deux langues officielles du Cameroun ne devrait souffrir ni de la discrimination, ni de la négligence de la part du personnel mais aussi de la part des étudiants. L’université d’État d’Ebolowa s’arrime ainsi à cette donne sur le plan opérationnel et même celui des performances. Selon le Pr. Jean Bosco Etoa Etoa : « L’université d’État d’Ebolowa s’arrime à cette politique qu’impulse le Président de la République Son Excellence Paul Biya. Vous savez que l’université d’État d’Ebolowa est une institution qui est en train de grandir. Elle veut grandir avec les bonnes habitudes et les bonnes pratiques », a déclaré le recteur de l’université d’État d’Ebolowa.
William MONAYONG
