L’organisation des toutes premières rencontres économiques « Oic Coffee Meet Cameroon », démontre que les efforts de relance du pays commencent vraiment à porter leurs fruits.
Ouvertes par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana en présence du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobe, du directeur général du Fagace et de 21 délégations des pays membres du l’Organisation de la Conférence Islamique (Oic), et des responsables de tous les organes et organismes nationaux et internationaux du café, ces rencontres vont durer deux jours. Il s’agit d’une formidable initiative du Centre Islamique pour le Développement du Commerce (Cidc), le ministère du Commerce du Cameroun et la Banque Arabe pour le Développement économique en Afrique (Badea), en collaboration avec le Conseil interprofessionnel du Cacao et du Café (Cicc) du Cameroun.
Pour le directeur général du Centre islamique pour le développement du Commerce, Latifa El Bouabdellaoui, qui a de prime abord relevé le rôle central du café dans la vie socio-économique des producteurs ruraux, d’une part et pour les économies des pays producteurs d’autre part, les voyants de l’industrie caféière mondiale sont au vert. Elle en veut pour preuve, les statistiques sur les exportations et la croissance de cette culture de rente qui en font, l’un des sous-secteurs les plus développés dans les pays de l’Oci en Asie, au Moyen-Orient et dans certains pays africains.
Un vent d’optimisme confirmé par le représentant personnel du Président de la Banque la Badea, qui n’a pas manqué de relever l’excellente coopération entre son organisme et le Cameroun, dont la volonté de relance de sa filière caféière n’est plus à démontrer. Ce pays qui a ces dernières années multiplier des initiatives pour inciter les producteurs à s’investir davantage dans cette spéculation dont les perspectives sont vraiment bonnes, le café étant l’une des boissons les plus consommées au monde.
Dans sa prise de parole, le ministre du Commerce du Cameroun a d’abord exprimé la grande satisfaction de son pays, pour le choix porté sur lui pour abriter les toutes premières assises de ce genre dans le monde entier, pour ce qui est du café. Un choix qui conforte l’option prise par le chef de l’Etat, Paul Biya, qui a instruit le gouvernement de faire de cette filière, une référence dans le cadre de la Stratégie de Développement 2020-2030 (Snd 30).
Pour Luc Magloire Mbarga Atangana, après des années de repli, la reconquête est en marche pour le 5è producteur africain. Et les atouts ne manquent pas : « La stabilité de nos institutions sous le leadership charismatique du chef de l’Etat, S.E. Paul Biya, un environnement propice à l’investissement privé, l’adhésion du Cameroun à la quasi-totalité des conventions internationales en matière de garantie et de sécurisation des investissements, le tout porté par une nature exceptionnellement généreuse et diversifiée, le Cameroun regroupant à lui tout seul, 6 zones agroécologiques, une Afrique en miniature ».
D’où ce grand intérêt porté par le Cameroun pour ces rencontres historiques qui s’achèvent ce mercredi 29 novembre 2023, à Yaoundé. « L’Oic Coffee Meet », a en effet pour objectifs, d’augmenter les opportunités de financements et d’investissements entre le Cameroun et les pays importateurs de l’Oci ; promouvoir la filière café du Cameroun et les flux commerciaux et d’investissement de l’industrie du café entre les Etats membres de l’Oci afin de développer des solutions durables et équitables. Du pain béni pour le café du Cameroun qui a besoin de soutiens, de financements et d’investissements pour atteindre à moyen terme, une production de 160 000 t de café robusta et arabica de bonne qualité.
Claude Mpogué
