Une dizaine d’acteurs a reçu des distinctions le 15 décembre dernier àYaoundé, pour leur implication dans l’aboutissement de l’accord bilatéral entre les deux pays.
I ls sont 13 hauts responsables Camerounais et Equato-guinéens à s’être investis sept années durant, dans d’âpres négociations qui ont contribué à l’aboutissement de la signature par les présidents Paul Biya et Obiang Nguema Mbazogo, le 17 mars 2023 et la ratification cinq mois plus tard (1er août), d’un accord bilatéral pour l’exploitation conjointe des champs d’hydrocarbures transfrontaliers de Yoyo au Cameroun et Yalonda en Guinée équatoriale. Pour ce travail acharné, le président de la République, Paul Biya a promu ou nommé, le 21 novembre dernier à titre exceptionnel dans l’Ordre de la valeur, ces travailleurs acharnés, qui ont reçu leurs médailles d’officiers (11) et de chevaliers (02), le 15 décembre dernier au cours d’une cérémonie placée sous la présidence du ministre camerounais par intérim des Mines, de l’industrie et du Développement technologique, le Pr. Fuh Calistus Gentry, à l’immeuble-siège de la Société nationale des hydrocarbures (Snh), mandataire du Cameroun dans le domaine des hydrocarbures. C’était en présence de l’Administrateur-Directeur général de la Snh, Adolphe Moudiki, du ministre directeur du Cabinet civil de la présidence de la République, Samuel Mvondo Ayolo, du ministre de la Planification et de la di[1]versification économique de la Guinée équatoriale, Gabriel Mbaga Obiang Lima, et de l’ambassadeur de Guinée équatoriale au Cameroun, S.E Armando Kote Echuaca. Outre les gisements de Yoyo et Yolanda qui constituent le même corps géologique et dont les ressources sont évaluées à 2.500 milliards de pieds cubes de gaz, soit 7 079,25 milliards de mètres cubes (avec 84% sur le territoire Camerounais), l’accord signé le 17 mars dernier par les présidents Biya et Obiang, permettra la négociation et l’implémentation de tout accord d’unitisation (processus conduisant à l’exploitation sous la forme d’une entité unique, d’un gisement d’hydrocarbures s’étendant sur plusieurs pé[1]rimètres contractuels, objets de contrats pétroliers distincts à l’intérieur du territoire camerounais, ou impliquant un Etat frontalier), pour l’exploitation de gisements de pétrole brut et de gaz naturel chevauchant la frontière entre le Cameroun et la Guinée équatoriale. Le champ gazier transfrontalier Yoyo/Yolanda constitue « le premier exemple de coopération dans la sous-région en matière d’exploitation des ressources pétrolières et gazières partagées », selon l’Administrateur-directeur général de la Snh, Adolphe Moudiki. Point de vue d’ailleurs corroboré par le ministre de la Planification et de la diversification économique de la Guinée équatoriale, Gabriel Mbaga Obiang Lima, sera opéré au Cameroun comme en Guinée équatoriale par des filiales de la société Chevron (Noble Energy). Reste attendue la finalisation desdits accords, ainsi que l’accord d’opérations du champ unitisé, ainsi que le lancement de son dévelop[1]pement. L’option de développement envisagée prévoit l’utilisation des infrastructures existantes au Cameroun et en Guinée équatoriale, dans l’optique de tirer le plus grand bénéfice de l’exploitation des ressources gazières du champs.
Serge Williams FOTSO
