Malgré la vie chère, l’inflation et la morosité ambiante, le Camerounais ont les esprits, les têtes et les cœurs déjà tournés vers les fêtes de fin d’année. Dans cinq jours, les carillons de Noël vont sonner et la frénésie gagne progressivement les quartiers, les villes et les villages. Les Camerounais se mobilisent et se préparent sans distinction de couches sociales, de catégories socioprofessionnelles ou de confessions religieuses. Comment les blâmer quand on sait que l’année 2023 n’a pas été facile avec une conjoncture économique toujours marquée du sceau de l’incertitude liée à l’augmentation des prix des services et des biens? En attendant de savoir ce que 2024 nous réserve, il convient de tourner la page de 2023 dans la joie, la bonne humeur et une ambiance festive. À chaque année suffit sa peine.
Les Camerounais ont d’autant plus raison d’être résilient que les perspectives économiques et sociales de 2024 s’annoncent prometteuses. Sur quel argument se fonde un tel optimisme? Même si les tares de l’administration camerounaise sont connues et semblent être rédhibitoires, il y a lieu de ne pas désespérer d’elle. Conscient sans doute des errements et des insuffisances des performances par le passé, le premier ministre, le Chef du gouvernement, a fait une importante annonce à la représentation nationale lors de la présentation du programme économique, social et culturel du gouvernement pour l’année 2024. En effet, il a promis devant les députés que le budget 2024 sera un « budget d’impact », ce qui signifie plus de retombées positives sur les conditions de vie des populations. Il s’agit assurément d’un changement de cap important et d’un nouveau pacte de confiance. Si le budget voté par le Parlement peut davantage avoir un effet positif sur le panier de la ménagère, améliorer l’accès aux services sociaux de base, les infrastructures routières, sanitaires et scolaires, alors les Camerounais seront satisfaits.
Nous n’en sommes pas encore là. On jugera le budget 2024 au terme de son exécution et on voudrait espérer qu’il le sera au grand bonheur des populations et que son impact sur leur vie au quotidien sera palpable et concret. En attendant que les fruits tiennent la promesse des fleurs, les Camerounais ont bien le droit d’envisager de s’octroyer une pause festive en cette fin d’année avant d’aborder 2024. Sur le plan politique, l’heure n’est pas encore au bilan mais le Rdpc peut se targuer d’avoir consacré son temps et son énergie à la formation de ses militants et à la préparation des échéances électorales de 2025. Même si la politique ne connaît ni repos ni répit, « la trêve des confiseurs » qu’offrent les fêtes de fin d’année est la bienvenue. Comme de tradition, le journal L’Action marque une pause d’une dizaine de jours pour permettre à la rédaction de souffler et de recharger les batteries. La reprise est programmée le 10 janvier 2024. D’ici à là, nos meilleurs vœux de santé, de prospérité et de bonheur vous accompagnent pour ces fêtes et tout au long de la nouvelle année. Votre fidélité nous honore.
