Les premiers résultats obtenus dans les champs semenciers de Wassande dans l’Adamaoua, suscitent autant d’espoir que de défis dans le processus de relance de la production de cette culture.
La politique économique nationale de promotion de l’import-substitution pourrait bientôt porter ses fruits pour ce qui est de la production locale du blé. C’est ce que révèle la récente visite dans les champs semenciers de blé de Wassande par Gabriel Mbairobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) le 22 décembre 2023.
En effet, grâce à cette initiative mise en œuvre dans le cadre du Projet national de structuration et d’accompagnement des producteurs et de vulgarisation agricole (Prosapva) sur une superficie de 85 ha, le Cameroun possède désormais des variétés de semences adaptées à son climat et à son sol dans le cadre de la relance de la production locale de blé. Selon le ministre de l’Agriculture, ce résultat est le fruit de la collaboration entre son administration et l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad). « Des essais qui se sont révélés concluants et prometteurs pour quatre variétés (Irad 1, Irad 2, Bamenda et Banyo) sur les plans agronomiques et technologiques », s’est-il réjoui dans son discours de circonstances. Grâce à ces résultats satisfaisants, le gouvernement ambitionne désormais de produire localement 30% du blé consommé au Cameroun d’ici 2028.
Toutefois si l’espoir est grand, le Cameroun doit encore relever de nombreux défis pour un projet qui n’est qu’à la première phase. En effet, au-delà de la disponibilité des semences en grand nombre, les agriculteurs devront désormais s’approprier les techniques de culture du blé pour produire un rendement de bonne qualité à des prix accessibles aux consommateurs locaux.
Léon Marie EVINA