C’est le but des nombreuses concertations et négociations menées depuis près de trois mois avec les industriels et importateurs de ces biens et services et dont les premiers fruits sont visibles depuis la fin d’année dernière.
C’est bien connu : on ne change pas une stratégie qui gagne ou alors qui marche. C’est grâce à ce dialogue permanent avec les opérateurs des différentes filières que le Cameroun a pu maintenir la tête hors de l’eau ces trois dernières années, en plein Covid-19 et durant la guerre russo-ukrainienne. Pendant que les prix s’envolaient partout ailleurs, le gouvernement camerounais a tendu la main à toutes les entreprises citoyennes pour que les prix des denrées demeurent globalement accessibles pour le plus grand nombre de ménages.
C’est ainsi que des opérations de vente directe de riz, poisson, farine, pâtes alimentaires, sucre, savon, huiles végétales, beurre, lait, tomate et autres se sont multipliées à travers le pays, au grand bonheur des consommateurs. Il faut dire que pendant ces foires promotionnelles, caravanes itinérantes et autres salons destinés à alléger les conditions de vie des populations, ces dernières ont pu bénéficier des réductions allant de 2 à 15 %. Sans oublier les nombreux prix et cadeaux issus des jeux et concours lors des promotions sur les lieux de vente.
Parallèlement et comme dans un bon partenariat, les pouvoirs publics ont pris, conformément aux instructions de la plus haute hiérarchie et dans le cadre de la lutte contre la vie chère, des dispositions pour faciliter non seulement l’importation de certains produits sensibles, mais également celle des matières premières et équipements de production des produits manufacturés par les entreprises locales. C’est ce qui a convaincu les entreprises de la bonne foi et la volonté politique du gouvernement à les soutenir et à les accompagner en tout temps et en toutes circonstances.
Maintenant que le marché de ces produits alimentaires et même des matières premières, les engrais et les intrants se détend à l’international, le Cameroun attend naturellement que ces entreprises lui renvoient l’ascenseur en procédant à la baisse généralisée des prix des produits de grande consommation. A défaut, que ces derniers demeurent stables, car aucune logique économique ne justifierait une autre hausse des prix de ces produits qui sont presque tous soumis à l’homologation préalable des prix par le ministre du Commerce qui en a la charge.
Après la baisse du prix de la baguette de pain et du sac de ciment en début du mois de décembre 2023, le communiqué du ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana du 9 janvier dernier annonçant une autre baisse du prix du fer à béton au terme des négociations avec la filière, a été applaudie des deux mains par les consommateurs. Tous attendent et espèrent un autre geste d’une autre filière pour que le panier de la ménagère soit autant que faire se peut, préservé tout au long de l’année 2024.
Claude MPOGUE