Élevé à titre posthume au rang de Grand Officier, l’ogre politique a rejoint la terre de ses ancêtres le 24 février dernier à Bagbeze 1, au cours des obsèques officielles, en présence de Yves Landry Galax Etoga, secrétaire d’État à la défense chargé de la gendarmerie nationale, représentant du chef de l’État.
Jamais les hommages d’un homme ont autant fait l’unanimité. Jean Baptiste Bokam, est de cette race dont l’abondant et important message d’adieux prononcé devant sa dépouille est venu renforcer la vive émotion qui a rendu lourde l’atmosphère.
Dans l’homélie de circonstance, Mgr Yann Ozga, évêque du diocèse de Doumé-Abong-Mbang a insisté sur la vertu. A l’image de Jésus Christ, il a invité le peuple rassemblé à cultiver la paix, l’amour et chasser la bête féroce qui est en nous, véritable obstacle pour l’épanouissement du prochain. Normal, puisque de la kyrielle de témoignages qui lui ont été rendus, Jean Baptiste Bokam laisse derrière lui, le symbole d’une vie bien remplie. Ouvert, accueillant, généreux, un chantre de la paix et de la cohésion, un rassembleur, un guide, un conseiller et un défenseur de la cause juste. De sa longue carrière professionnelle, comme haut cadre de la Cnps, membre du gouvernement et Pca de la Bicec ou dans le cadre du comité de développement des Maka Mboanz qu’il a dirigé pendant près de deux décennies, tout le monde s’est accordé sur les bienfaits du grand homme qu’il était. D’ailleurs, l’arrondissement des Mboanz lui doit sa naissance grâce à son entregent. Que ce soit sa belle-famille, de l’ensemble de ses frères et sœurs Mboanz, sa grande famille politique, ses amis et proches, la famille nucléaire, c’est une grande perte. Un ogre politique, précurseur et cheval de proue de développement s’en est allé. Et tout le monde s’accorde sur ce que Jean Baptiste Bokam est irremplaçable. Devant ce parterre de personnalités à la suite du représentant du chef de l’État, membres du gouvernement, gouverneurs de l’Est et du Sud, élite et forces vives de l’Est, membres des deux chambres du parlement, maires et responsables administratifs de tous ordres, chefs traditionnels, responsables judiciaires, amis et connaissances entre autres, il a été élevé à la dignité de Grand Officier à titre posthume, après les honneurs de la République qui lui ont été rendus.
Membre titulaire du Comité central du Rdpc, sa famille politique où il a tout donné pour son rayonnement, le message du Vice-premier ministre secrétaire général du Comité central, Jan Nkuété lu par Bernard Wongolo, chef de la délégation permanente régionale du Comité central par intérim, est venu renforcer toute l’estime que le parti a pour ses nombreux, bons et loyaux services rendus. Toute chose qui justifie l’ensemble des témoignages tous qui allaient dans le sens d’un homme politique pétri d’expériences qui a su implanter le parti à l’Est. Et pour couronner le tout, le chef de l’État, son excellence Paul Biya, président de la République, Président national du Rdpc va l’élever à la dignité de Grand Officier à titre posthume, non sans avoir manqué d’exprimer son chagrin vis à vis de son ancien collaborateur, qui a véritablement mouillé le maillot. Message lu par le préfet Joseph Bertrand Mache. A la famille éplorée, il a adressé ses sincères condoléances. Et c’est dans la stricte intimité familiale que le ministre Jean Baptiste Bokam a rejoint la terre de ses ancêtres, aux côtés de son épouse, partie elle aussi il y a 30 mois.
Martin Crepin NTSANA MEKOK