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L'Editorial

Debout et à l’unisson! “Miroir, mon beau miroir…”Par Christophe Mien Zok

Une tache. Une seule. Une grosse et vilaine tache rouge sang est venue souiller le blanc immaculé du déroulement de la célébration, le 20 mai dernier, de la 52ème édition de l’avènement de l’Etat unitaire. Dans le Nord-ouest, département du Boyo, arrondissement de Belo, un magistrat municipal, élu du peuple et un enseignant ont été tués par des terroristes séparatistes. Cet acte gravissime mais isolé n’est pas parvenu à ternir l’éclat et le succès des manifestations observés sur l’ensemble du territoire national. Il est encore moins parvenu à remettre en cause l’unité et la paix tant chéries par l’immense majorité des Camerounais. Il suffit, pour s’en convaincre, de regarder l’enthousiasme, la ferveur, l’engouement et la mobilisation populaires qui ont caractérisé cette 52ème édition de la fête de l’unité. 

Certes les adeptes du voyeurisme morbide étaient nombreux, au boulevard du 20 mai de Yaoundé, devant les écrans de télévision et tapis dans les réseaux sociaux; ils se pourléchaient d’ores et déjà les babines, salivaient à l’avance du spectacle d’une République en déclin ou au crépuscule à cause, prétendent-ils, de l’âge avancé de certains dignitaires. Les plus hardis de ces voyeurs avaient même prédit une catastrophe en mondovision. Certes, quelques-uns de nos dirigeants qui incarnent les institutions de la République sont du troisième âge mais bien vieillir est une grâce et les voyeurs n’y ont vu que du feu.  Les « papys » ont assuré et rassuré. Ils n’ont peut-être plus toute leur énergie physique mais ils donnent encore le meilleur d’eux-mêmes pour que la République reste debout, solide et d’une éternelle jeunesse.

Ceux qui sont venus guetter les signes de la fin ont plutôt vu une République resplendissante, scintillante et en pleine forme à travers toutes ses composantes. Le 20 mai 2024, la République a administré à ses détracteurs une démonstration de force et de fierté; de solennité et de solidité, indépendamment de l’âge ou de l’état de santé de quelques dirigeants. La République vit, vibre, marche, court, sautille à travers le pas cadencé des militaires; elle gronde et exprime sa puissance par le ronflement des engins motorisés de l’armée ou de la police; elle clame et proclame sa vigueur et sa fougue juvéniles à travers les chants patriotiques des enfants des écoles primaires, des élèves du secondaire ou des étudiants de l’enseignement supérieur. La République montre sa fierté, sa diversité et son dynamisme à travers l’enthousiasme des militants des partis politiques prenant part au défilé civil. Mention spéciale aux vagues de militants du Rdpc qui ont déferlé dans toutes les localités où les manifestations ont eu lieu. 

Les voyeurs et les prophètes de malheur doivent le retenir une bonne fois pour toutes: la République et la nation n’ont pas d’âge; ceux et celles qui étaient assis dans les tribunes lundi dernier ont battu le macadam et scandé les mêmes chansons patriotiques lors des défilés il y a quelques années ou décennies. Les générations passent mais la République, héritage de toutes les générations, reste et doit même devenir encore plus forte et solide à chaque passage de témoin ou de changement générationnel.  

La République peut vaciller, boitiller; elle peut chanceler, tituber mais jamais elle ne doit tomber. Gare à celui par qui arrivera un tel malheur! Il en portera une lourde responsabilité face à l’histoire. 

Telle est la leçon que les Camerounais dans leur diversité ont donnée à l’unisson au monde entier ce 20 mai 2024: tant que les fondations, les fondements, les acquis et les valeurs de la République sont solides, elle restera toujours forte et invincible.  À ceux qui voulaient voir le crépuscule lundi dernier, on leur a montré une aube qui précède une aurore encore plus éclatante et des jours plus radieux.

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