La première ville du cinéma camerounais a mobilisé l’essentiel de ce qu’elle compte comme ressources, pour redécouvrir cet homme dont on reparle tant depuis un certain temps.
Malgré le «Ghost town» (ville morte) quasi automatique qui sévit tous les lundis dans la capitale régionale du Sud-ouest, Buea affiche fière allure.
Dans les rues et les grandes artères de la ville, l’on ressent un véritable enthousiasme sur le sujet : Le film-documentaire, devenu culte sur l’ensemble du territoire national et dans les chaumières, et qui présente le chef de l’État camerounais, Paul Biya sous des facettes pas très connues du Camerounais lambda, y sera projeté demain jeudi 19 septembre 2024. Le théâtre de l’événement, le stade Moliko, revêt tous les attributs d’une ville en mouvement, à la veille de l’ascension du Mont Cameroun, devenu depuis quelques années la course de l’espoir. A la seule différence qu’ici, ce sont les grandes effigies du président de la République qui y sont déployées par le ministère des Arts et de la Culture, qui assure la supervision technique de l›œuvre intitulée «Paul Biya un grand homme d’Etat au destin prodigieux». Tout comme l’immense car-podium a pris place en face de la tribune principale. Il va accueillir la prestation des artistes-musiciens locaux, que viendront soutenir des vedettes de renommée. Sans oublier les banderoles portant des messages explicatifs. Sur sa capacité de
26.000 places, le stade de Moliko attend près de 4000 cinéphiles. Déjà à quelques heures du démarrage des animations, avant la projection proprement dite de- main à 16h, on en dénombre quelques centaines qui ont pris sièges. Le gouverneur de la région, Bernard Okalia Bilai, président du comité local d’organisation de cet événement, accompagné de son état-major, multiplie les tours sur le site. Vérifiant les moindres détails du riche programme, afin de se mettre à l’abri de la moindre surprise.
Depuis pratiquement deux mois, il est à la baguette. Enchaînant des réunions avec toutes les parties prenantes : chefs traditionnels, responsables administratifs, fonctionnaires, chefs d’établissements, société civile, élites, opérateurs économiques. Bref, toutes les composantes et strates socioprofessionnelles de la région. Une synergie de compétences, d’expériences et de moyens financiers qui ont fusionné pour donner à voir «quelque chose d’exceptionnel», le jour dit, comme on le dit ici. Un challenge que se sont fixés les membres de l’organisation locale dans leur ensemble et qu’ils comptent bien relever. Surtout que le défi est désormais national. Chaque région voulant remporter la palme d’or de la mobilisation et de l’organisation après les quatre premières étapes qu’ont été Bertoua, Douala, Maroua et Bafoussam. Que la fête commence .
William MONAYONG