Initialement programmée pour le 2 septembre, la rentrée scolaire au Cameroun est prévue le 9 septembre prochain. Une semaine avant cette date, l’effervescence gagne tous les secteurs d’activité du pays ; preuve, s’il en est encore besoin, de l’importance de ce moment dans la société. Ailleurs, la rentrée est d’autant plus déterminante qu’elle se situe après la période des vacances qui permet aux institutions, aux entreprises et à leur personnel de marquer une pause, de souffler, de changer d’air et de revenir en grande forme afin d’être plus performant et d’améliorer le rendement et la productivité. Au Cameroun, si la rentrée est un moment sacré, les vacances le sont un peu moins puisque ne faisant pas tellement partie de nos habitudes et de notre culture, en dehors de quelques secteurs d’activités.
D’ailleurs, quand bien même les Camerounais le voudraient, vacances ou pas, d’une rentrée à une autre, les problèmes restent toujours les mêmes. On dirait que certains dossiers refusent obstinément de prendre des vacances ou d’observer une petite pause. De là à se demander : à quoi servent les vacances ? Il ne s’agit pas cependant de croire ou de faire croire que pendant les vacances les problèmes disparaissent comme par enchantement. Ce serait trop facile. Mais l’on pouvait penser que les vacances servent à la réflexion et permettent de prendre de nouvelles résolutions pour la rentrée. Erreur. Pendant et après les vacances, le problème MINSEP-FECAFOOT par exemple a repris de plus belle comme un feu attisé par des gouttes d’essence. Et la société camerounaise est plus que jamais divisée entre les partisans du MINSEP et les fanatiques de la FECAFOOT. Qui essuiera la honte et le ridicule qui enveloppent désormais le Cameroun comme un linceul ?
Que ne prennent-ils pas l’exemple de Paul BIYA qui donne tous les jours au monde entier des leçons de fair-play ? Au cours de son récent séjour en France, il a reçu en audience un ancien dirigeant français qui avait ostensiblement boudé et snobé le Cameroun et son président pendant toute la durée de son mandat. Moralité : lorsque les intérêts du Cameroun sont en jeu, il n’y a plus de place pour les égos, la rancune, les coups bas et les états d’âme. En cette période de rentrée, vivement que les cours de fair-play, de savoir-vivre et de vivre-ensemble soient inscrits dans les programmes de nos établissements scolaires. Les élèves n’en seront pas les seuls bénéficiaires. Beaucoup d’adultes, qu’ils soient politiciens, agents publics, hauts commis de l’Etat ou sportifs en ont aussi besoin.