La liesse est retombée. L’effervescence a baissé. L’enthousiasme a migré vers d’autres centres d’intérêt. Les flonflons se sont tus, engloutis par la nuit ; les décibels des orchestres et les youyous des groupes d’animation ont baissé en intensité, emportés par le vent. Et pourtant, une semaine après la célébration du 42ème anniversaire de l’accession du Président Paul Biya à la magistrature suprême du Cameroun, les étoiles brillent encore dans les yeux de certains. Tout comme dans de nombreux esprits et dans les mémoires restent gravées des images indélébiles et inoubliables. Dans les oreilles des fêtards, des observateurs, des adversaires et même des aigris et des jaloux, continuent de résonner en boucle les échos lancinants et les appels répétés lancés du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest pour la candidature de Paul Biya en vue de l’élection présidentielle de 2025. Les « âmes sensibles » qui font semblant de s’indigner face à ce matraquage acoustique feignent également d’oublier que les militants et sympathisants du Rdpc et des partis alliés ainsi que les Camerounais de bonne volonté ne pouvaient laisser passer une telle occasion sans entonner en chœur le refrain du moment : inviter Paul Biya à se représenter en 2025. L’occasion était trop belle car c’était le dernier 6 novembre avant cette importante échéance électorale. Certes, il y a encore le 24 mars 2025 mais le 6 novembre a quelque chose de différent, un parfum très particulier, une symbolique exclusive. C’est le jour où tout a commencé…
Pendant que les regards sont donc obstinément tournés vers 2025, qui peut, dès aujourd’hui, dire ce que sera le 6 novembre 2025 ? Que serons-nous en train de fêter ? Le 43ème anniversaire consécutif à la réélection de Paul Biya ? Cela suppose qu’il aura accepté de repartir pour un petit tour en campagne en cédant à la pression populaire. Trêve de politique-fiction ! Une seule chose est certaine : 2025 arrive à grands pas et Paul Biya n’a toujours pas donné la moindre indication quant à sa décision de se représenter ou de se retirer dans son village. Donnera-t-il quelques indices le 31 décembre dans son discours à la Nation, qui sera le dernier avant la présidentielle ? Nous ne perdons rien à attendre. Quoiqu’il en soit, les militants, les sympathisants du Rdpc, les fidèles et les disciples du Président Biya doivent se tenir prêts à toute éventualité.
Au lendemain de ce 42ème anniversaire célébré avec un éclat et un cachet particuliers, ils doivent surtout redescendre rapidement sur terre, tourner le dos aux incantations et aux (é)motions et se (re)mettre au travail car sans effort ni sacrifice, il n’y aura point de salut. Le temps peut paraître court mais les acquis, les avancées et les résultats positifs des 42 dernières années constituent le socle idéal à partir duquel un nouveau pacte de confiance, un contrat gagnant-gagnant peut être scellé avec le peuple camerounais en vue de 2025. Il suffit que chaque militant, sympathisant, responsable, acteur ou décideur de premier plan ait reçu ou gardé en lui quelque chose de Paul Biya, pour paraphraser une chanson d’un célèbre rocker français aujourd’hui décédé. Le moment est donc venu de prouver, après 42 ans, que chacun de ceux et celles qui se réclament de Paul Biya et l’appellent vivement à se représenter porte en lui ce rêve, cette part d’héritage et cet esprit du Renouveau et que nous sommes prêts à l’écrire, ENSEMBLE, à le réaliser et à le perpétuer.
Prouvons, génération après génération, sans calcul ni querelle, que le Renouveau reste « cette force qui nous pousse vers l’infini » et vers les sommets de la victoire.
Par Christophe MIEN ZOK