Au-delà des nombreuses opérations de fouille et de ratissage engagées par la gendarmerie nationale dans diverses villes ces dernières semaines, le préfet du Mfoundi vient de signer un communiqué interdisant la détention de toute arme blanche en milieu inapproprié.
En cette période sensible marquée par la préparation des échéances électorales de 2025 et 2026, la quiétude des populations est de plus en plus troublée par de nombreux actes d’insécurité. De Yaoundé à Douala, Bafoussam et Garoua, sans oublier les villes de Maroua, Akonolinga ou encore Ayos…, la criminalité prend des proportions inquiétantes. Au-delà des actes d’agression à mains armées, des cambriolages ou encore des enlèvements d’enfants, la cyber criminalité est en hausse. A cela, s’ajoute le phénomène de plus en plus répandu des « microbes », ces hordes de gamins malotrus munis de lames, couteaux, épingles… et autre objets tranchants qui sèment la terreur dans les grandes villes. Selon les témoignages, il ya de cela quelques semaines, un homme qui venait de bénéficier d’une cotisation d’un million avait été sauvagement attaqué et mortellement découpé à la machette à Ayos. Un cas qui n’est malheureusement pas spécifique à cette ville.
Face à la montée de ce phénomène, de nombreuses mesures sécuritaires sont prises par les autorités. Dans un arrêté signé le 24 janvier 2025, Emmanuel Mariel Djikdent, le préfet du Mfoundi interdit « le port et la détention de tout type d’armes blanches (poignard, machette, lale, ciseaux, rasoir, outils tranchants ou pointus) en milieu inapproprié ». Par ailleurs poursuit l’arrêté préfectoral, « toute personne trouvée en possession d’une arme blanche en milieu inapproprié sera interpellée et déferrée par devant le procureur de la République aux fins de droit, conformément aux dispositions de la loi… »
Dans le même temps, les opérations de fouille et de ratissage menées par la gendarmerie nationale se sont multipliées ces dernières semaines dans les villes d’Akonolinga, Ayos, Atok ou encore de Maroua. C’est dans ce cadre que l’opération « araignée », engagée par la légion de gendarmerie du Centre a permis de neutraliser plus de 120 bandits qui semaient la terre dans le département du Nyong et Mfoumou. Parmi eux, des individus porteurs d’armes de calibre 12. Il est également à relever la saisie des stocks de tramol, de cannabis, et même des suspects en possession d’effets militaires.
Dans le même sens, « deux redoutables bandits qui semaient la terreur dans les villes de Mbalmayo, Mfou et récemment, à Akonolinga », ont été interpellés dans la ville de Yaoundé, par le commandant de compagnie de gendarmerie d’Akonolinga et ses éléments « suite aux précieuses informations reçues des bons citoyens », renseigne un communiqué du préfet du département du Nyong et Mfoumou, François Franklin Etapa, signé le 18 décembre 2024.
Avec cette détermination des autorités à réduire toutes les formes de criminalité à leur plus simple expression en 2025, il ne reste plus aux criminels que deux options : se repentir maintenant ou finir en prison.
Léon Marie Evina