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Le Rdpc et le processus démocratique au Cameroun : Une contribution majeure

L’accession à la Magistrature suprême du Président Paul Biya a été marquée par l’ouverture démocratique dans le pays et une formidable avancée où il n’était plus question de s’exiler pour exprimer ses opinions politiques.

Cette option qui s’est davantage renforcée avec la création du Rdpc le 24 mars 1985 à Bamenda, a complètement libéré la parole dans toutes les strates. Dans les administrations comme dans les chaumières, les citoyens parlaient désormais du nouveau Président et sa famille que des affaires de la République sans aucune crainte ; Paul Biya en personne ayant demandé à tous ses compatriotes de s’exprimer désormais sans aucune crainte. Bien plus, les exilés politiques de tous bords, de revenir au pays participer au débat démocratique.

Pour prêcher par l’exemple, le Président Biya qui sait mieux que quiconque qu’il s’agit d’une option irréversible aussi bien pour le Cameroun que pour tous les autres pays, commence à préparer les militants du Rdpc à la concurrence. Contrairement aux habitudes antérieures qui voulaient que certains apparatchiks aient des « titres fonciers » pour les mandats électifs, Paul Biya annonce désormais la concurrence. On parle dorénavant des primaires mais tout le monde n’en n’est pas convaincu car il s’agirait en fait d’une rupture totale. Les habitudes ayant la vie dure.

Mais en dépit des réticences des uns et des autres et même de certains de ses proches qui n’hésitent même pas de lui envoyer des messages de désapprobation, le chef de l’Etat tient bon, en démocrate convaincu. Réputé méthodique et sûr de son fait, le Président saisit l’occasion de la tenue des élections municipales de 1987 dans un contexte monolithique pour expérimenter l’option en interne. Pour la première fois, les candidats du Rdpc s’affrontent au cours des primaires et l’on assiste à la défaite de certains pontes du régime qui le prennent mal ; eux qui trouvent que le nouveau chef de l’Etat qualifié de « long crayon », veut « gâter le pays ». Malgré ces critiques et grincements de dents, le chef de l’Etat tiendra une fois de plus, bon.

C’est lors du retour de la démocratie pluraliste au Cameroun quelques années plus tard c’est-à-dire au début des années 1990, que les militantes, militants du Rdpc et même l’opinion nationale comprendra le bien-fondé de cette option du Président. Une fois de plus, Paul Biya démontrera à tous qu’en bon exégète de la science politique, il est toujours en avance. De telle enseigne que lorsque le vent de l’Est qui a emporté plusieurs régimes autocratiques a soufflé, Paul Biya avait déjà permis à ses compatriotes de créer librement leurs formations politiques. Bien plus, les formations politiques bannies à l’instar de l’Union des populations du Cameroun (Upc), avaient déjà été réhabilitées tout comme leurs leaders jadis en exil.

L’organisation en mars 1992 des premières élections législatives pluralistes viendra consacrer cette option du Président Paul Biya. Il en sera de même de la présidentielle très disputée de la même, finalement remportée par le candidat du Rdpc face à une opposition déterminée. Depuis ce retour au multipartisme, le Rdpc a toujours mis un point d’honneur à renforcer, en sa qualité de parti politique légaliste, ce processus démocratique ; permettant au peuple camerounais d’avoir le ou les élus qu’il mérite à chaque élection.   

Claude Mpogué

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