Un mois après le séjour du secrétaire général du Comité central du Rdpc à Ngaoundéré, on observe de nombreuses démissions de l’Undp pour le Rdpc.
Ils claquent de plus en plus les portes de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) de Bello Bouba Maïgari pour rejoindre sans condition le parti au pouvoir du Président Paul Biya. Des hommes et des femmes, qui avaient pourtant juré de faire de l’Adamaoua un bastion imprenable de l’Undp. À l’observation, ce soudain retournement de veste, est non seulement dû aux campagnes de séduction politique des élites de la région chacun dans son département, mais aussi et surtout, à la visite du secrétaire général du Comité central du Rdpc, Jean Nkuété, le 23 août dernier à Ngaoundéré. Selon de nombreux acteurs politiques de la région, la présence du secrétaire général est venue doper le moral de la délégation permanente régionale du Comité central du Rdpc et partant, celui des chefs de délégations permanentes départementales. Ce qui a également impacté les présidents des 21 sections Rdpc que compte cette région. On se souvient encore que dans son discours, Jean Nkuété avait demandé aux uns et aux autres de ratisser large en vue de renverser la tendance, en faisant du Rdpc la première force politique régionale.
En effet, 534 militants Rdpc du département de la Vina ont tourné le dos à l’Undp le 18 septembre 2022 à Ngaoundéré. Un signal très encourageant, au regard du fait qu’aujourd’hui dans cette région, le département de la Vina dont le chef-lieu est Ngaoundéré, l’Undp contrôle des grandes communes. À Banyo dans le département du Mayo-Banyo, c’est également la saignée dans les rangs de l’Undp. Là-bas, la démission de sept conseillers municipaux parmi lesquels un adjoint au maire de la commune de Banyo contrôlée par l’Undp est une nouvelle source d’espoir pour le Rdpc, dans la perspective des élections sénatoriales qui se tiendront l’année prochaine. Il faut également souligner que parmi les démissionnaires du Mayo-Banyo, on a le président de la section départementale Undp, du fait d’avoir travaillé aux côtés de Samuel Eboua, président de ce parti-politique, lors de l’ouverture des vannes de la démocratie dans les années 1990. Dans le Faro-et-Deo à Tignère, des démissions sont également à l’ordre du jour.
Philippe GANFEH