L’Agence des normes et de la qualité a organisé le 18 novembre dernier un séminaire à l’intention de la presse et des associations de défense des droits des consommateurs.
C’était un véritable échange qui a eu lieu le 18 novembre dernier entre la presse, les associations de défense des droits des consommateurs et les responsables de l’Agence de la norme et de la qualité (Anor) à l’hôtel Djeuga Palace à Yaoundé. Les parties partageaient sur le Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement (Pecae) et les activités de contrôle qualité initiées pour assainir le marché camerounais des produits de qualité non éprouvée. C’était dans la cadre d’un séminaire présidé par le représentant du directeur général de l’Anor, Luc Claude Mamba, en partenariat avec Sgc et Intertek Cameroun. Si les responsables de cet organe de contrôle démontraient à leurs interlocuteurs que les opérations de contrôle sont faites pour s’assurer de la bonne qualité des produits importés avant leur embarquement pour le Cameroun, leurs interlocuteurs quant à eux relevaient les goulots d’étranglement qui accompagnent cette démarche.
Ce séminaire avait donc pour objectif de prévenir l’importation au Cameroun des produits dangereux, qui ne respectent pas des normes de qualité et/ou de sécurité, ainsi que des contrefaçons. Question de protéger les fabricants locaux contre la concurrence déloyale des produits importés qui ne répondent pas aux normes locales et enfin, d’éviter que le marché local ne devienne le dépositoire des produits non conformes « d’où la nécessité d’assainir le marché camerounais des produits de mauvaise qualité qui n’arrivent pas à être écoulés dans les autres pays. Mais aussi de s’assurer du respect des normes prescrites, afin que le consommateur final soit protégé », a déclaré Luc Claude Mamba.
Le Pecae est en effet une combinaison de processus de vérification, assorti d’une attestation impartiale émise par une tierce partie, affirmant que le respect des exigences a été démontré. Cette procédure s’obtient au bout d’un processus. D’abord la phase d’inspection physique, puis celle de l’analyse en laboratoire. Puis viennent l’audit d’usine et la vérification documentaire. La directrice de l’évaluation de la conformité à l’Anor, Danielle Ndongo Afane, indique que ce processus de vérification permet aux importateurs et entrepreneurs de ne pas se laisser berner, de protéger les consommateurs, mais aussi et surtout de permettre au gouvernement d’améliorer ses offres de service. Le directeur du contrôle et de la répression des infractions à l’Anor, Serge Sadjo, quant à lui, indique que deux types de contrôle sont menés sur le terrain, notamment : le contrôle préventif et le contrôle réactif dans trois secteurs d’activité dont la production, l’importation et la distribution. Selon lui, 510 contrôles ont été menés dans les unités commerciales et des entreprises de production depuis le démarrage des activités. Près de 165 procès-verbaux ont été établis, cinq faux certificats de contrôle retirés et 2476 produits saisis.
Charles EBODE