La mort subite, le 21 janvier dernier de Gabriel Dodo Ndoke, ministre de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique a plongé toute la région dans l’émoi.
Des larmes, des lamentations, des cris de détresse, et des interrogations. Pourquoi et comment est-ce possible ? Alors qu’il venait de recevoir une délégation italienne à son cabinet, et qu’il a pris part à une séance travail au Comité central du Rdpc, aux côtés d’autres membres du gouvernement ? Bien plus encore, à une autre rencontre entre élite de la Kadey, en vue de préparer l’élection sénatoriale du 12 mars prochain. Des questions jusque-là sans réponse. Le temps a suspendu son vol ce 21 janvier 2023, à la grande surprise générale. Annoncé comme un fake, la nouvelle s’est progressivement confirmée. Le ministre Gabriel Dodo Ndoke s’en est allé au Centre hospitalier d’Essos (Cnps), à la surprise générale. Chacun retenant son souffle, difficile dans ce contexte de se prononcer. Et les thèses s’enchainent !
Dans l’ensemble de la région de l’Est où, semble-t-il le soleil vient de se coucher, l’émotion est à son comble. « Je ne trouve pas les mots justes pour exprimer ce qui nous arrive. Le ministre Gabriel Dodo Ndoke qui nous quitte brutalement sans être annoncé malade est un fils, un petit frère calme, discret, travailleur et respectueux. C’est une grosse perte pour notre département, et la région dans l’ensemble… » Sur fonds de larmes, le député Martin Dimbélé Boui laisse entrevoir la charge émotionnelle de ce départ précipité, alors qu’il annonçait d’importants projets à réaliser dans la région, une volonté du chef de l’Etat Paul Biya. Le maire Oberlin Mbelessa D’Abdou d’ajouter : « C’était un frère, un ami d’enfance, un camarade de tous les combats. J’ai le cœur meurtri. On avait un ensemble d’idées de projets que nous avons initié, je ne sais pas qui va les porter maintenant qu’il nous quitte ! Batouri a perdu un fils, et le vide qu’il laisse nous est préjudiciable. » Même sentiment dans sa famille où sur ordre du gouverneur, sa résidence a été mise sous bonne garde. En attendant de manière officielle les résultats de l’autopsie et de l’enquête ouverte, la douleur est vive.
Martin Crepin NTSANA MEKOK