Les candidats recalés sont appelés à adopter une positive attitude, en contribuant activement à la victoire des listes du Parti, afin de contribuer la réussite de la bataille en faveur du développement local, pour plus de justice sociale, par le biais de la décentralisation.
C’est une vérité d’évidence. Que ce soit dans le cadre d’un recrutement à un poste de travail, d’un concours d’entrée dans une école de formation ou à la fonction publique, et même dans le domaine sportif, pour ne prendre que ces exemples, l’étape de sélection des candidats engendre inéluctablement des mécontentements, des frustrations et même parfois des haines. Cette configuration est également valable dans le choix des acteurs politiques. En ce moment où le Rdpc vient de procéder à l’opération de sélection de ses candidats pour l’élection sénatoriale du 12 mars prochain, bien que les listes ne soient pas encore rendues publiques, des indiscrétions font déjà état de ce que, certains candidats malheureux entendent poser des actes pernicieux contre le Rdpc, leur parti politique, au cas où ils ne seraient pas retenus.
Myopie politique ? Nul ne sait exactement. Mais si l’on peut comprendre que cela s’inscrit dans le cadre d’une future possible « déception » du fait de n’avoir pas été investi par le Parti, il est difficile d’accepter que cela relève d’un manque de vision. Car en effet, le président Paul Biya a fixé le cap à travers l’accélération de la décentralisation pour une prospérité économique et sociale partagées. Il est donc idoine de souligner, que les velléités égoïstes, l’égocentrisme des uns, l’immaturité politique et la mauvaise foi des autres, ne doivent pas déconstruire le sens de l’intérêt général que promeut inlassablement le chef de l’Etat, conscient qu’il concourt à bâtir une citoyenneté responsable, créatrice de la République.
C’est donc pour la mise en œuvre harmonieuse de son projet de société porteur d’espoirs et pour lequel il a d’ailleurs été élu lors de la présidentielle de 2018, que les candidats qui n’ont pas bénéficié de l’investiture du parti, mais qui sont profondément conscients de leurs leaderships, doivent soutenir les listes Rdpc dans leurs régions respectives, en évitant la polémique. Car en effet, la dissension émiette l’action. Et lorsque l’action d’un groupe politique est émiettée, il devient fort possible de récolter les miettes au soir des élections. Il sera donc question pour les candidats Rdpc qui n’ont pas été sélectionnés, d’être de bons perdants, en prenant le bâton de pèlerin, pour aller prêcher la fidélité au Parti, auprès des conseillers municipaux et régionaux, ainsi qu’auprès des chefs traditionnels, qui constituent également le collège électoral.
Philippe GANFEH