Entreprises du Cameroun – Ecam et le Groupement inter patronal du Cameroun- Gicam ont signé un acte de fusion-création des deux groupes patronaux le 5 avril dernier pour désormais poser d’une seule voix les problèmes des patrons d’entreprises au Cameroun.
Le Gicam de Célestin Tawamba et l’Ecam de Protais Ayagma ont conclu un accord de fusion-création des groupes patronaux qu’ils dirigeaient jusqu’à date, en présence du gouverneur du Littoral, Dieudonné Ivaha Diboua, et d’un parterre de hautes personnalités venues pour la circonstance. La fusion prendra effet à partir du 1er janvier 2024.
Cette démarche entamée depuis près d’une décennie est motivée par le désir de restructurer, de repenser mais aussi de rassembler le patronat camerounais autour d’un idéal commun qui lui permette de mieux juguler les problèmes que ses membres rencontrent. Jusqu’à à très récemment, le pays avait un patronat émietté avec des fractions qui avaient des positions tout autant variées que différentes les unes des autres, sur un problème qu’ils rencontrent.
Pourtant, le patronat camerounais dans l’ensemble a plusieurs problèmes qu’il n’arrive pas à résoudre du fait de son sauccissonnement : amélioration de l’environnement des affaires, la pression fiscale, le cadre d’incitation des investissements qui n’est pas toujours favorable ou alors bénéfique aux entreprises locales et le Cameroun business forum et autres qui, normalement, feraient l’objet d’une meilleure concertation avec le gouvernement. Mais du fait de la multitude des fractions, les concertations étaient à plusieurs vitesses. Avec la fusion des deux plus grosses fractions, la donne va certainement changer et les discussions seront de plus en plus fluides et devraient améliorer le cadre d’investissement et de travail des patrons d’entreprises au Cameroun.
Pour Celestin Tawamba du Gicam, Cette fusion permettra entre autres « L’adoption de positions communes en vue de la réforme du Cameroun business forum, principale plate-forme de dialogue public-privé, à l’effet de le rendre plus efficace et à même de participer effectivement à l’amélioration de l’environnement des affaires ». Alors que pour Protais Ayagma d’Ecam, il fallait aller plus loin ensemble « parler d’une seule voix certes, mais faire chambre commune pour rassembler plus, fédérer toutes les énergies des bâtisseurs de notre pays… »
C’est donc une nouvelle ère qui s’ouvre dans le patronat au Cameroun. Vivement que cette ère permette un plus bel essor des entreprises camerounaises
Simon METSENGUE