Officiellement lancé le 12 septembre dernier, le Projet d’appui à la relance de la filière café (Parf-café), ambitionne de redonner ce produit de rente ses lettres de noblesse jadis très prospère.
C’est un vent d’optimisme qui souffle entre les caféiculteurs des huit régions productrices du pays. Après de nombreuses années de marasme en effet, les efforts consentis par les pouvoirs publics, les organes des filières (Fodecc, Oncc, Cicc) et des initiatives privées, commencent à payer. La production nationale qui était officiellement descendue à 12 157 t lors de la campagne d’avant, est passée à 38 000 t lors de celle de 2021-2022 et tout laisse croire que la tendance sera au moins maintenue pour les campagnes suivantes, au vu de la dynamique de développement actuelle.
Le lancement officiel du Parf-café par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), le 12 septembre dernier à Kouptamo, département du Noun, région de l’Ouest, vient non seulement confirmer la détermination du gouvernement camerounais à donner un second souffle à ce produit de rente, jadis porte étendard de l’économie du pays il y a quelques décennies, mais également encourager tous les producteurs qui ont fait montre de résilience lorsque les cours mondiaux ont tellement chuté, entrainant le découragement parmi de nombreux producteurs de café arabica et robusta.
Après une année d’expérimentation dans le département du Moungo et doté d’un plan de développement très ambitieux qui s’étend sur les 8 régions productrices du pays que sont : le Sud, l’Est, le Littoral, le Centre, l’Ouest, l’Adamaoua, le Nord-ouest et le Sud-Ouest, le Parf-café aura un rôle central dans l’opération de sauvetage de cette filière dont les perspectives demeurent bonnes pour tous les cafés haut de gamme désormais recherchés, à l’instar du cacao premium du Cameroun qui se distingue désormais à l’international par sa qualité et son arôme particulier.
En renouvelant tous ses encouragements au coordonnateur du Parf-café, Félix Gandji Mossi et à son équipe pour le bon travail enregistré lors de la phase d’expérimentation, le ministre Gabriel Mbairobe leur a demandé de redoubler d’efforts pour que le défi d’atteindre les objectifs de production du pays soient atteints à terme ; soit 160 000 t de café arabica et robusta de bonne qualité. Le projet pourra pour ce faire tirer profit du développement actuel du Guichet producteurs du Fodecc qui se déploie actuellement dans les mêmes bassins de production en mettant à la disposition de tous les producteurs, un matériel végétal de qualité, des produits homologués pour le traitement intégral de tout le verger et des équipements de production modernes. Sans oublier les initiatives du Cicc et du Fodecc allant également dans le même sens. Une synergie d’actions devant aboutir à la renaissance tant attendue de la filière café du Cameroun, pour une amélioration des revenus des producteurs et la balance commerciale du pays.
Claude MPOGUE
