Le recteur de l’université d’Ebolowa décrit l’état d’esprit et l’environnement au sein de son institution, à la lumière des défis qu’elle compte relever.
L’Action : Quelle est la situation dans votre institution ?
Pr. Jean Bosco Etoa Etoa : Nous avons effectué une descente sur les sites qui abritent nos Facultés, le 2 octobre 2023 à l’occasion de la rentrée 2023-2024. Nous avons visité le site du lycée classique qui abrite la Faculté des sciences juridiques et politiques et une partie de nos deux nouvelles facultés qui viennent juste d’ouvrir les portes cette année : la Faculté des Arts lettres et sciences humaines et la Faculté des Sciences de économiques et de gestion. Une semaine plus tôt, nous étions à Sangmélima pour superviser le déroulement du concours d’entrée en Faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques. Ces descentes ont permis de nous rendre compte que l’université d’Ebolowa est de plus en plus sollicitée. Les amphithéâtres sont pleins alors que les pré-inscriptions se poursuivent. Ces descentes nous ont également permis de faire le point sur les besoins spécifiques en termes d’infrastructures. C’est un véritable challenge pour nous de pouvoir offrir un cadre agréable à nos étudiants, nos enseignants et tout le personnel administratif, en attendant que le campus principal soit construit.
Sous quel signe l’avez-vous placée ?
Notre vision c’est “La formation universitaire pour l’éclosion Professionnelle et entrepreneuriale“. Nous voulons accompagner le chef de l’Etat dans la nouvelle orientation de l’enseignement, qui vise à faire de l’université camerounaise un véritable levier du développement. Au-delà des savoirs classiques, Nous voulons doter nos étudiants des compétences susceptibles de faire d’eux des créateurs d’emplois, des créateurs de richesses, peu importe le domaine de formation choisi.
Quelles sont les altérités qu’elle renferme ?
La particularité de cette rentrée c’est bien évidemment l’élargissement de notre offre de formation à travers l’ouverture de nos deux nouvelles facultés, à savoir : la Faculté des Arts, lettres et sciences humaines et la Faculté des sciences économiques et de gestion ; de l’Ecole nationale supérieure des sciences et techniques maritimes et océaniques de Kribi (ENSTMO) et l’Ecole supérieure de transport logistique et de commerce d’Ambam ESTLC. L’université d’Ebolowa affiche désormais complet et est implantée dans tous les quatre départements de la région du Sud.
De nouveaux établissements ont ouvert leurs portes avec de nouvelles filières. A quoi renvoient-elles ?
Parmi les quatre nouveaux établissements, deux ont une vocation purement professionnelle. Il s’agit de l’Ecole nationale supérieure des sciences et techniques maritimes et océaniques de Kribi et l’Ecole supérieure de transport, logistique et commerce d’Ambam, qui vont former des ingénieurs dans des domaines futuristes. Ces nouvelles écoles apportent forcément une plus-value par leur vocation essentiellement professionnelle et par les contenus de leurs offres de formation. Une école dédiée à la formation des ingénieurs en sciences et techniques maritimes je crois que c’est une grande première dans notre pays.
Quel attrait l’université d’Ebolowa exerce-t-elle sur la communauté universitaire locale ?
L’université d’Ebolowa a rapproché les jeunes de la région du Sud du temple du savoir. Ils n’ont plus besoin d’aller loin dans les anciennes universités et c’est un avantage énorme tant pour les parents que pour les étudiants. L’attraction est encore plus forte cette année avec l’ouverture de l’Ecole supérieure de transport, de logistique et de commerce d’Ambam, et l’Ecole nationale supérieure des sciences et techniques maritimes et océaniques de Kribi où on a enregistré pratiquement 1000 candidats pour les deux concours dans la région du Sud.
Interview : William MONAYONG