La récente explosion du prix du kilogramme du cacao au niveau national et international a suscité un regain d’intérêt dans la création de nouvelles plantations et la réhabilitation de celles autrefois abandonnées.
Entre les mois de novembre 2023 et mars 2024, le prix du kilogramme de cacao a connu une hausse spectaculaire, passant de 2000 à plus de 5000 francs. Une explosion qui n’a pas laissé les producteurs de cette culture indifférentes. Dans les villages et les bassins de production de cette culture tropicale, des dispositions sont prises par les agriculteurs pour doubler la production à la prochaine saison.
De la ruée vers la création de nouvelles plantations à la mise sur pied des méthodes d’entretien des espaces, de la floraison à la récolte des fèves. Dans les coopératives, Gics et autres regroupements des producteurs, c’est le travail d’équipe qui prime, en attendant le coup de pousse du gouvernement. Ce ne sont pas les jeunes producteurs de Mabombe dans l’arrondissement de Nkondjok qui diront le contraire. « Nous travaillons en équipe dans nos plantations pour l’entretient de nos cultures. Nous souhaitons que la hausse des prix soit maintenue. C’est pourquoi nous veillons sur le traitement d’avant et après récolte pour avoir de fèves de qualité. Nous demandons au gouvernement de favoriser l’accès aux partenaires », a souligné Joël William Noah, président du conseil d’administration de la coopérative des jeunes planteurs du département du Nkam. A Isandja dans l’arrondissement de Yoko, département du Mbam et Kim, les cacao-culteurs expérimentent une nouvelle option pour booster la production dans leur localité. Ils ont mis sur pied une brigade phytosanitaire de traitement pour le suivi des plantations. De l’avis de Joseph Théophile Assoké, responsable de Gic à Isandja ; « Il est question de mener un suivi permanent et l’entretien des plantations tout au long de l’année. L’entretien consiste à traiter les plants, éliminer tous les parasites qui peuvent affecter la floraison », a-t-il souligné
Pendant que les producteurs créent de nouvelles plantations et mettent sur pied des moyens pour booster la productivité, les « locataires » de plantations s’insurgent contre les propriétaires qui disent revoir également le prix à la hausse. « Beaucoup de propriétaires veulent augmenter le prix de location du champ », a confié Pierre Mani un agriculteur dans l’arrondissement de Mengang.
Thérèse NGAH