La nation a salué le sens du devoir des victimes lors du deuil national les 28 et 29 juillet 2017.
Tout ou presque a tourné au ralenti lors du deuil national de deux jours (vendredi et samedi derniers) décrété par le chef de l’État, Son Excellence Paul Biya, en mémoire aux 34 personnes « tragiquement disparues» dans le naufrage du bâtiment de l’armée camerounaise dénommé « Le Mundemba »survenu le dimanche, 16 juillet 2017 au lieu dit Cap Debunscha. L’hommage national leur a été rendu le 28 juillet 2017 à l’esplanade de la base aérienne 201 de Douala, au d’une cérémonie émouvante cours présidée par Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, en présence notamment des membres des familles des défunts dont nombre d’entre eux continuent de porter le deuil. En effet, seuls onze corps ont été repêchés jusqu’à ce jour.Cet hommage ne concernait pas uniquement les personnes ayant passé de vie à trépas (21 personnels militaires, 12 civils et un fonctionnaire de police), mais tout l’équipage du « Mundemba ». Les 37 personnes qui étaient à bord – les trois survivants et les 34 disparus -ont reçu des distinctions honorifiques décernées par le chef de l’État, chef des Armées. Les survivants – trois soldats de deuxième classe – sentinelles postées à l’extérieur du bateau, ont été décorés de la croix de la valeur à l’ordre de l’armée du Cameroun. La même distinction a été décernée aux personnels militaires décédés mais à titre posthume. L’unique fonctionnaire de police et les personnels civils ont été décorés de la médaille de chevalier du mérite camerounais.En présentant l’état de service des 34 disparus, le colonel Henri Belinga, commandant de la force Bir Côte a, dans son éloge funèbre, salué l’héroïsme des uns et des autres. Il a souligné qu’ils resteront à jamais un exemple de courage au sein des forces de défense. Le message de condoléances du chef de l’État, lu par le préfet du Wouri, a abondé dans le même sens. Selon le Président Paul Biya, ils laissent le souvenir des personnels militaires et civils « courageux, dynamiques et dévoués à leurs missions » qui se sont « toujours rendus disponibles pour accomplir leur devoir chaque fois qu’ils étaient sollicités ». Pour le chef de l’État, « ils demeureront un exemple d’honneur, d’engagement et de dévouement ».La veille de cet hommage national, Joseph Beti Assomo a rencontré les familles des défunts dans la salle de conférences de la deuxième région militaire interarmées. En leur transmettant le message de réconfort du chef de l’État, le Mindef a rassuré les familles dont les corps des leurs n’ont pas encore été retrouvés que les recherches vont se poursuivre jusqu’à ce que le dernier corps ait été sorti des eaux de la mer.
St. Joseph Menyene