Face au corps diplomatique, le chef de l’Etat a une fois de plus appelé à une action concertée pour un monde meilleur.
Pour le président de la République du Cameroun, l’insécurité, la dérégulation de l’économie mondiale et la dégradation de l’environnement sont les principaux maux qui menacent le plus l’équilibre actuel du monde. Après le discours très élogieux du doyen du corps diplomatique accrédité à Yaoundé, Mgr Piero Pioppo sur la manière dont le Cameroun a su maintenir la tête hors de l’eau en 2016 en dépit d’une conjoncture très difficile, Paul Biya a livré sa vision du monde aux diplomates accrédités au Cameroun.
D’entrée de jeu, le chef de l’Etat a évoqué l’aggravation de l’insécurité dans le monde, avec un pic au Proche et Moyen-Orient et en Afrique. Ajoutant au passage que l’expansion du terrorisme est liée à cette situation sécuritaire délétère. S’agissant de l’environnement économique, Paul Biya a relevé que la mondialisation qui a suscité de nombreux espoirs au début, commence à montrer ses limites, du fait de la spécificité de chaque pays ou de chaque sous-région. Soucieux de l’avenir de la planète, le président de la République s’est félicité de la mobilisation de la communauté internationale en faveur du développement durable et la protection de l’environnement, matérialisées à la Cop 21 et 22 à Paris, puis à Marrakech.
Comme il l’a à plusieurs reprises souligné, la lutte contre l’insécurité et le terrorisme nécessite une mutualisation des moyens et une mobilisation générale. En organisant et en prenant activement part à toutes les rencontres sur la lutte contre l’insécurité et le terrorisme, le Cameroun s’est clairement positionné au premier rang de cette croisade. Lui qui fait depuis plus de 3 ans, courageusement face aux exactions de la secte terroriste Boko Haram à qui il ne cesse de porter des coups décisifs.
Dans le but de stopper les inégalités qui ne cessent de s’accentuer, Paul Biya prône la réintroduction d’une dose de régulation dans le système économique mondial. Ceci permettra d’éviter, le cas échéant, l’effondrement total des économies de certains pays avec comme conséquences : l’accentuation de la misère, les remous sociaux et l’émigration de masse. Prenant ses responsabilités de leader de la zone Cemac, le Cameroun a organisé le 23 décembre dernier à Yaoundé, un sommet extraordinaire des chefs d’Etat dans le but de mieux résister à ces chocs exogènes. Le Cameroun, par la voix de son leader, s’est engagé au cours de l’année 2017 et même au-delà, à maintenir ses efforts pour garantir la survie de l’espèce humaine et pour un monde plus juste, plus sécurisé et plus équitable.
Claude Mpogué
Claude Mpogué