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L'Editorial

Main de fer, gant de velours :

Conformément aux usages républicains, le Président Paul Biya s’est adressé le 31 décembre dernier à la Nation à travers son traditionnel message de fin d’année.

Jamais adresse n’aura été aussi attendue. Plus que les années précédentes, cet exercice, véritable moment de communion, de communication, de partage et d’échange entre le peuple et son chef, était guetté avec impatience par les uns, anxiété par certains et espoir par tous les autres. 
En effet, les trois derniers mois de l’année avaient été  marqués par des événements d’une gravité qui interpellait au premier chef le Président de la République. Sa parole était donc attendue sur tous ces sujets : de la catastrophe ferroviaire d’Eséka à la crise économique et sécuritaire en passant par les tensions enregistrées dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.Le moins que l’on puisse dire est que le Président n’a pas raté son rendez-vous et les Camerounais à leur tour n’ont pas boudé leur plaisir en écoutant leur leader. Du début jusqu’à la fin, Paul Biya a su manier la carotte et le bâton ; intransigeant et ferme sur les grandes options, les valeurs cardinales de la République et le respect de la Loi, tolérant et  ouvert en matière d’expression des libertés individuelles et politiques. Un discours sans parti pris, ayant pour seul souci la préservation du mieux vivre ensemble. Lorsque le chef de l’Etat « Condamne de façon énergique tous les actes de violence, d’où qu’ils viennent, quels qu’en soient les auteurs », l’avertissement est suffisamment clair. Personne n’est épargné, personne n’est ménagé ni protégé : tous les Camerounais sont égaux devant la Loi. Ceux qui se distinguent positivement, à l’instar des Lionnes indomptables ou de nos vaillants soldats sont cités en exemples ; ceux qui se caractérisent par des actes négatifs et répréhensibles sont dénoncés. En tout état de cause, le discours du 31 décembre 2016 reste dans les annales politiques du Cameroun. Paul Biya a su user de son autorité sans verser dans l’autoritarisme. Il a su utiliser la main fer dans le gant de velours afin que le Cameroun continue à demeurer un, uni, et indivisible malgré les épreuves et les défis. 

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